Après le code rouge déclenché en début d’année par les dirigeants de Google face à la déferlante ChatGPT, la firme était attendue pour sa conférence développeur I/O sur la thématique des IA génératives. Elle s’était déjà fait violence en présentant rapidement son chatbot nommé Bard pour répondre au partenariat entre OpenAI et Microsoft. En phase de test et sur liste d’attente, Bard passe maintenant à la vitesse supérieure. Sundar Pichai, CEO d’Alphabet ouvre à tous la possibilité d’essayer Bard dans 180 pays. La France ne fait malheureusement pas partie de cette liste de pays. En parallèle, les capacités de Bard sont enrichies.
Une intégration plus étroite entre les autres services de Google et Bard permettra à ce dernier d'afficher Google Maps. (Crédit : Mark Hachman/IDG)
Grâce à PaLM 2 (la dernière version du LLM de Google), le chatbot peut désormais comprendre vingt langages de programmation et fournir du code. « Il peut même se connecter au code et l'analyser », ont déclaré les dirigeants de Google. Ce code peut ensuite être exporté et testé. D'autres outils sont également prévus pour Bard, avec des extensions, essentiellement des plug-ins de tiers. Il commence néanmoins par les propres services de Google, en utilisant des images depuis Lens. Les cartes seront aussi intégrées, de sorte que Bard pourra fournir des itinéraires cartographiques, via Maps. Côté tiers, des plugins de Khan Academy et d'Adobe Firefly seraient ajoutés prochainement.
De l'IA collaborative dans Workspace
Contrairement à ce que l’on pensait, Google ne suivra pas la voie tracée par Microsoft avec ses diverses améliorations de Copilot AI pour Microsoft 365, en ajoutant par exemple la création de texte génératif à Google Docs ou en accompagnant par l'IA la création d'une présentation Slides. Microsoft a dévoilé quelques caractéristiques importantes de Copilot, notamment la possibilité de ne pas assister à des réunions en utilisant une fonction de suivi qui combine la transcription automatique avec un outil d'IA que l’on peut interroger pour comprendre les décisions prises par les autres participants.
Un usage idéal de l’IA : Pouvoir décrire ce que l'on veut faire et laisser l'IA s'en charger (ici, Google Sheets). (Crédit : Mark Hachman/IDG)
La société de Mountain View a fait de même pendant la conférence I/O 2023. Elle a montré comment une simple description textuelle d’une offre d’emploi dans Docs pouvait créer une fiche de poste sophistiquée. Dans Slides, la firme a montré comment un poème pouvait générer une image, en appliquant différents styles. « Les testeurs de confiance pourront essayer ces fonctionnalités le mois prochain », a indiqué la société. Le tout sera intégré dans un nouveau service appelé Duet AI for Workspace (qui a son contre-pendant sur Google Cloud). Une démonstration de rédaction de texte générative dans Docs à l'aide d'invites a été faite - une IA suggère quelques paragraphes, puis demande à l'utilisateur comment procéder. Des images ont par ailleurs été suggérées. Google semble croire que les utilisateurs réagiront mieux aux invites qu'à l'obligation de tout suggérer eux-mêmes.
Même si Bard utilise des plugins comme Firefly d’Adobe, Google dispose de sa propre capacité d'art d’IA génératif, comme le montre cette capture de Slides. (Crédit : Mark Hachman/IDG)
Google a également montré comment utiliser l'IA pour extraire et améliorer les fichiers Workspace existant, pour créer par exemple des notes pour l’intervenant avant une présentation à la volée.
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