Allier shopping et écologie, voici l'ambition de Greenzer. Le site, qui se définit comme « le portail de l'éco-consommation », ressemble à tous les comparateurs de prix sur Internet, répertoriant matériels informatiques, outillage, vêtements, etc. Sa touche personnelle est une note - le Greenzer score - attribuée en fonctions de 4 critères : - la présence d'écolabels ou de certifications, de type Energy Star, NF Environnement, etc. - les « attributs verts » des produits, donc les qualités liées à leur conception ou à leur fonctionnement. Greenzer cite ainsi « énergie solaire, sans substances chimiques, biodégradables, 100% recyclés, coton bio, économies d'énergie »... - l'impact de la consommation du produit sur l'environnement ; les ampoules basse consommation ou les batteries rechargeables seront ainsi mieux notées. - l'attitude éco-responsable des fabricants. Comme tous les critères « verts », certains prêtent évidemment à controverse et d'autres sont obligatoires. C'est ainsi le cas du label Energy Star pour les matériels achetés par des organismes publics en Europe qui est devenu un standard de facto pour toute la bureautique. Les informations seraient automatiquement récupérées chez les fournisseurs Mais le plus étonnant est la façon dont le « greenzer score » est calculé. Les fondateurs du site, Nicolas Ollier et David Nadzela, expliquent qu'il n'y a « aucune intervention humaine quant à la détermination de la note ». A les entendre, les données seraient récupérées automatiquement et fournies à leur algorithme, « avec bien sûr des pondérations selon la valeur du label ». Pour Nicolas Ollier et David Nadzela, « la valeur ajoutée d'une personne se situe plutôt sur la partie éditoriale ». En effet, le site met en avant certains produits, tant sur la première page du site que sur le blog attenant. Là est le biais principal : Greenzer est avant tout un comparateur de prix, qui réalise son chiffre d'affaires en envoyant du trafic qualifié vers les sites marchands. Vraies préoccupations écologiques ou green washing ? Les fondateurs de Greenzer expliquent que, quel que soit le produit mis en avant, il est de toute façon « sélectionné en amont », et répond donc à des impératifs écologiques. « Notre objectif est d'apporter un vrai service plutôt que de répondre à une démarche commerciale. » Dans le cas contraire, il ne s'agirait que de 'green-washing', une couche de peinture verte passée sur un comparateur de prix. Cela se révélera à l'usage, selon les produits sélectionnés. D'ores et déjà, Greenzer revendique 5000 produits dans sa base. Il est vrai qu'en l'absence d'un organisme de notation du développement durable ne se contentant pas seulement des déclarations des fournisseurs, Greenzer offre au moins une alternative éco-citoyenne