En direct de Santa Clara. Cinq ans après son lancement, et 52 millions de dollars récoltés pour financer son développement, Hedvig poursuit sur sa lancée avec toujours à sa tête Avinash Lakshman, le cocréateur de la base de données Cassandra. La question est de savoir ce qui a le plus de sens aujourd’hui chez les clients pour poursuivre le développement de la solution de stockage distribuée et scale-out : les clouds hybrides et privées sont aujourd’hui une des voies explorées, notamment avec HPE.

Rappelons que la plate-forme de stockage distribuée et agnostique de Hedvig consolide le stockage primaire et secondaire dans une solution unifiée, évolutive et pilotée avec des API. Les protocoles supportés vont du mode bloc (iSCSI) à l’objet (Swift et S3) en passant par le fichier (NFS). La plate-forme repose sur un cluster de serveurs x86 pour fournir une solution de stockage définie par logiciel avec la clef la simplification de l'approvisionnement, la fourniture de services de gestion des données et une disponibilité accrue grâce aux passerelles vers le cloud. La récente mise à jour 3.0 de la plate-forme a également introduit des capacités en cache (Hedvig Proxy) et en sécurité (chiffrement AES 256-bits) pour la flash, ce afin de mieux répondre aux besoins des charges de travail virtualisées, conteneurisées et à la sauvegarde. « Le chiffrement était une demande des clients », nous a expliqué le dirigeant. « Encrypt360 travaille en AES 256-bits avec accélération processeur grâce au support d’Intel. Et ceci en préservant la déduplication. Cette dernière s’effectue avant le travail de chiffrement à la volée ».

De nombreux partenariats 

Les solutions compatibles se sont considérablement étendues depuis notre première visite. On peut citer Cisco, HPE, Lenovo, QCT, SuperMicro et Dell pour les solutions on-premises et AWS Microsoft Azure et Google Cloud Platform pour les partenaires cloud. Pour les charges de travail, on retient VMware, KVM, OpenStack et Microsoft Hyper-V pour les VM, Mesos, Docker, CoreOS et Kubernetes pour les containers et enfin Veeam, Commvault, Veritas et IBM Spectrum pour la sauvegarde. Pas encore d’acteurs du monde hyperconvergé même si Avinash Lakshman nous a indiqué que certains de ses clients avaient déjà intégré ces plateformes à Hedvig. « Le stockage défini par logiciel est la technologie la plus cruciale pour toute entreprise qui recherche des systèmes de gestion de données agnostiques de localisation et de charge de travail», a souligné le CEO qui insiste sur le caractère agnostique de sa plateforme. Des plug-ins sont également proposés pour simplifier l’intégration dans des infrastructures existantes exploitant Veritas NetBackup pour la sauvegarde, VMware vSphere pour le chiffrement et RedHat pour exploiter Hedvig Proxy avec des containers.

Si Hedvig est choisie comme plateforme de stockage principale, il sera bientôt possible de se passer de sauvegarde extérieure, nous a indiqué le CEO. « Nous maintenons les différentes versions dans le système grâce à l’utilisation des métadata. Ce qui donne le stockage primaire et secondaire dans la même boite. Si vous pensez que la valeur de données prend de l’importance, il est crucial de construire un système nativement répliqué et full tolerant. Alors pourquoi faire des copies de plusieurs téraoctets ou petabytes ».

Un service évolutif 

Une des obsessions chez les clients est de diminuer les couts en Capex comme en Opex, voilà pourquoi nous proposons que le stockage devienne un service dans les entreprises pour gagner en souplesse et agilité, tout en apportant une plus grande résilience, a expliqué Eric Carter, directeur marketing chez Hedvig. Notre proposition est de participer à la modernisation des ressources disponibles comme chez BNP Paribas CIB dans le cadre du programme de transformation digitale. La solution de Hedvig a été déployée pour servir quatre clouds privées à Paris et Londres reposant sur VMware et déployés sur des serveurs Dell et Lenovo et améliorer la disponibilité avec une bascule possible d’une capitale à l’autre en cas de besoin.