En dépit des bons résultats enregistrés par HP au cours des derniers trimestres - et la première place mondiale des ventes de PC ravie à Dell, le PDG du groupe, Mark Hurd, reste sur sa faim. Au cours d'une conférence tenue ce 5 mars à San Francisco, le patron de HP a souligné qu'il convenait de réduire davantage les coûts de structure pour générer une croissance et des profits en hausse. Les faits ont beau parler pour lui - bénéfice net en progression de 158% en 2005, chiffre d'affaires record de 91,7 Md$ en 2006, numéro un des serveurs lames - Mark Hurd n'en démord pas : « dans l'absolu, ce qu'on fait n'est pas bon ». Les deux ans d'efforts - essentiellement supportés par les (ex) salariés - visant à réduire les coûts à grands renforts de licenciements et de réorganisation, restent donc insuffisants. Selon l'homme fort du groupe, il faudra encore deux ans avant que HP ne profite des investissements réalisés. Au cours d'un entretien, Mark Hurd a estimé la valeur du marché mondial des ordinateurs, serveurs, imprimantes et services IT sur lesquels HP est positionné à 1 200 Md$. Une manne dont le groupe ne profite pas suffisamment. En conséquence, le constructeur doit, toujours selon Mark Hurd, améliorer ses forces de vente et développer le partenariat avec d'autres acteurs du secteur afin de toucher davantage de clients. Le mois dernier, afin de poursuivre les réductions de coûts, HP a mis en place un plan de départs à la retraite anticipés ainsi qu'une réforme du financement des pensions. D'autres efforts sont nécessaires, qui doivent porter, selon le patron du groupe, sur la fourniture de services, l'immobilier et les fournitures.