Ces memristors (contraction de memory et resistors) comprennent une résistance avec de la mémoire et sont considérées comme le quatrième composant électrique passif (après condensateur, bobine et résistance).  Elles ont été élaborées à l'origine pour étendre la capacité mémoire des terminaux. Les chercheurs des HP Labs, qui ont démontré leur existence en 2008, ont découvert qu'elles pouvaient être utilisées pour le calcul logique. Cette découverte signifie que dans les 6 à 8 prochaines années, la memristor sera à même de gérer en même temps la mémoire et le calcul sur une même puce.

« Cette technologie a le potentiel d'inverser les fondamentaux de l'informatique, souligne Dan Olds, un analyste de Gabriel Consulting Group, car elles disposent de la combinaison processeur et stockage, qui agissent comme des synapses du cerveau humain. Connectées entre elles, les memristors amélioreront sensiblement la « reconnaissance de formes » par rapport aux ordinateurs traditionnels ».

Un potentiel important


Toujours au stade de la recherche, ces composants apporteront aux transitors une sorte de turbo boost, déclare Stan Williams, chercheur au HP Labs. « Les memristors devraient être utilisées dans certains équipements d'ici 3 ans. Elles sont néanmoins en concurrence avec les mémoires flash, mais comprendront plus de mémoire, consommeront moins d'énergie et seront plus rapides » conclu le scientifique.

« C'est potentiellement une technologie de rupture » observe un analyste sur l'industrie Rob Enderle « si la technologie est commercialisée rapidement et que le prix est abordable, cela pourrait effectivement transformer le marché de l'électronique grand public ». Les résistances à mémoire pourront concrétiser l'avènement du Web en 3D, car selon Dan Olds, elles ont une incroyable capacité de travail par rapport à leur taille ».