Intel vient de présenter, à l'occasion de la Game Developers Conference de San Francisco une plateforme de bureau survitaminée bi-processeur. Sa débauche de puissance s'adresse à la conception graphique et au traitement vidéo, mais le fondeur surprend en visant également les joueurs. Les performances de Skulltrail, le poétique nom de code que portait jusqu'alors la plateforme, paraissent en effet quelque peu disproportionnées pour un usage purement vidéo-ludique. De fait, Skulltrail ressemble davantage à une station de travail traditionnelle qui aurait hérité de plusieurs GPU, qu'à une machine véritablement pensée pour les joueurs. Skulltrail, désormais baptisé Intel Dual Socket Extreme Desktop Platform, repose sur une carte mère D5400XS sur laquelle viennent se greffer deux processeurs Core 2 Extreme QX9775, des Xeon quadri-coeurs gravés en 45 nm, cadencés à 3,2 GHz et disposant de 12 Mo de cache de deuxième niveau, le tout sur un bus à 1600 MHz. Intel offre donc la puissance de huit coeurs véloces aux amateurs de puissance. Et si cela ne suffit pas, le fondeur a retiré toute protection contre l'overclocking afin de laisser les utilisateurs accroître encore davantage la fréquence des puces. La partie graphique de la plateforme est à l'avenant. Elle accueille quatre ports PCI Express 16x 1.1 : on peut donc y installer autant de cartes graphiques et profiter de la puissance du multi-GPU. Fait nouveau chez un constructeur, il est possible d'opter soit pour le SLI de nVidia, soit pour le Crossfire d'AMD, la carte mère supportant les deux technologies. Reste que, si un tel condensé de puissance a sa place dans un environnement professionnel, il paraît peu adapté à un usage personnel. Les OS et les applications ne sont guère optimisés pour bénéficier d'une architecture quadri-coeur et les jeux ne sont presque jamais bridés par les ressources processeur. Le prix de l'ensemble risque également de constituer un sérieux frein à l'achat. La carte mère est annoncée par Intel à 649 $ et chaque CPU vaut 1499 $.