En Europe, la majorité des salariés estiment que l'intelligence artificielle améliorera leur vie professionnelle mais dans le même temps, ils ne voient aucune stratégie mise en œuvre en ce sens par leurs employeurs. Telle est la tendance qui ressort du rapport Future of Work de Ricoh Europe réalisé par Opinium Research auprès de 3 000  employés de bureau entre le 30 août et le 5 septembre 2019 Parmi eux, 500 répondants étaient établis au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Espagne, en Italie et aux Pays-Bas. Selon les données récoltées, 54% des collaborateurs européens pensent que l’utilisation de l'IA et d'autres technologies contribue à améliorer leur rendement. Cependant, seules 38% des entreprises auraient intégré de l’analytique ou de la  robotique sur le lieu de travail et informé les salariés. 

Alors que la technologie modifie rapidement la façon de travailler des individus, l’étude montre que les employeurs doivent fournir les outils et la formation nécessaires à leurs employés. 69 % des actifs européens estiment d’ailleurs que les meilleures entreprises sont celles qui investissent dans les technologies numériques pour améliorer les compétences de leur personnel. Parallèlement, ils sont  60 % à faire confiance à leur employeur pour investir dans le numérique afin de répondre aux besoins futurs en main-d'œuvre, ce qui montre à quel point les attitudes à l'égard de la technologie au travail ont évolué ces dernières années. Dans le même temps, 28 % d'entre eux craignent toujours que l'IA et ou la robotique remplacent leurs emplois. 

L'IA, un vecteur de performance pour les salariés

Si l’on se penche sur la France, 55% personnes interrogées estiment que l’IA permettra d’optimiser l’expérience professionnelle et la qualité du travail tandis que 42% indiquent que les technologies qui y sont liées ont été déployées dans leur entreprise et qu’ils en ont été informés. Pour autant une forte majorité (79% en France ainsi qu’en Europe) attend de leurs employeurs qu'ils leur fournissent des outils technologiques pour collaborer plus étroitement avec leurs collègues indépendamment du lieu où ils se trouvent, dans le but d’une plus grande souplesse et un transfert de compétences. En effet, près des trois quarts (72 %) des travailleurs européens affirment vouloir contribuer davantage aux performances de leur entreprise via la mise à disposition de solutions numériques. « Le besoin de travail basé sur l'humain ne disparaîtra pas », souligne David Mills, PDG de Ricoh Europe, dans un communiqué. Pour lui, les employeurs doivent comprendre que la technologie n'est pas une solution miracle pour plus de rentabilité. « Une relation fructueuse entre l'homme et la machine ne peut être vraiment vertueuse que si les travailleurs font partie de l'aventure et sont impliqués dès le départ dans de nouvelles façons de travailler », conclut-il.