Sans surprise, le Roadrunner d'IBM a doublé tous les autres supercalculateurs dans le monde au sein du Top500. Deux fois par an, ce dernier classe les 500 supercalculateurs les plus puissants du monde. Le système pétaflopique installé par IBM à Los Alamos pour le DoE (Department of Energy) s'est installé en haut de l'échelle, loin devant tous les autres. Le numéro 2 ne dépasse pas le score, pourtant déjà très honorable, de 500 Tflops. Les numéros 2 et 3 sont aussi signés IBM avec son architecture BlueGene spécialisée dans le calcul. Le constructeur ne compte pas moins de 210 machines parmi les 500 étudiées alors qu'HP y place 183 de ses systèmes. Tous les autres constructeurs sont loin derrière. Les Etats-Unis accueillent la moitié des systèmes sur leur sol contre seulement 34 pour la France. Mais l'Hexagone s'améliore avec deux calculateurs dans le top 10 : l'Institut du développement et des ressources en informatique scientifique (IDRIS) du CNRS avec un BlueGene d'IBM (9e avec 12 Tflops) et Total avec une machine Altix de SGI (10e avec 106 Tflops). En attendant que la machine offerte par le gouvernement au Cines entre, elle aussi, dans la danse avec ses 147 Tflops. Sun, avec une configuration réunissant 63 000 quadri-coeurs AMD, reprend une bonne place juste derrière les 3 premiers IBM. Ce sont également des puces AMD qui animent le 5e supercalculateur du Top500, un Cray, mis en oeuvre avant que le constructeur ne choisisse de désormais privilégier Intel. Les processeurs du numéro un des fondeurs équipent quant à eux 75% des systèmes contre seulement 11% pour son concurrent, qui se place même derrière les Power d'IBM à 13,6%. Près des quatre cinquièmes de ces monstres de calcul comptent entre 1 000 et 4 000 processeurs. Linux domine lui aussi largement la compétition avec 427 systèmes dans sa besace contre seulement 25 pour Unix et 5 pour Windows. Une consommation moyenne de 1,32 MWatt dans le top 10 Pour la première fois, le Top500 affiche aussi la consommation électrique des systèmes testés (sans leurs environnements de protection électrique ou de refroidissement). Cette consommation est évaluée durant l'exécution du test Linpack, qui sert à jauger la puissance de calcul des machines. Volontairement, c'est bien la consommation électrique et non la performance énergétique des systèmes (rapport entre la consommation électrique et la puissance) qui est exploitée. Cette dernière ne vaut en effet comparaison que si les systèmes sont tous de même taille, ce qui, de fait, n'est pas le cas ici. La consommation moyenne du Top 10 est de 1,32 MWatt, Le prochain Green 500 -équivalent du Top500 qui positionne les systèmes en fonction de leur performance énergétique -, devrait être publié fin juin. Celui de février montrait une domination écrasante d'IBM qui occupait les 26 premières places !