Aujourd'hui sur le front des processeurs, entre les produits d'AMD et d'Intel, même une chatte n'y retrouverait pas ses petits. D'autant qu'à l'occasion de l'Intel Developper Forum (IDF 2002) - du 9 au 12 septembre à San Jose - Intel dévoilera son super Pentium 4 et des détails supplémentaires sur Banias, sa puce pour portable et serveurs lames. Finalement, la famille s'agrandit alors qu'elle comprend déjà : les Celeron/Pentium III, Celeron/Pentium 4 et les P4 à 0,18 ou 0,13 micron pour Intel ; les Duron et Athlon XP pour AMD. Le plus simple reste peut-être de parler performances.

Intel vient ainsi de commercialiser son arme la plus rapide, un Pentium 4 à 2,8 GHz. Mais aujourd'hui la vitesse ne fait pas tout. Avec l'Athlon 2200+, une puce cadencée "seulement" à 1,8 GHz, AMD n'a pas à rougir. Si les tests d'IDG octroient un net avantage au Pentium 4 à 2,8 GHz avec un résultat de 128 points au benchmark PC WorldBench 4 qui rassemble une suite d'applications bureautique et graphique, AMD soutient la comparaison avec 123 points. En effet, depuis plusieurs mois, la fréquence des processeurs ne suffit plus à étalonner les performances. Malgré des fréquences plus basses, les Athlon profitent d'une architecture capable de traiter plus d'instructions par cycle d'horloge qu'un Pentium 4.

Intel prépare donc sa riposte avec l'arrivée en fin d'année d'un super Pentium 4 à 3 GHz. Le principal bénéfice pour les utilisateurs viendra de l'activation de la fonction hyper-threading. Déjà présente sur les puces Intel Xeon pour serveurs, celle-ci optimise l'utilisation des ressources partagées et autorise le traitement en parallèle de deux flux d'instructions. Mais à la différence des véritables plates-formes biprocesseurs, la seconde puce est ici totalement virtuelle.

Conclusion : pour contrer AMD, Intel mise au final sur deux axes, la puissance brute avec la montée régulière de la fréquence processeur et l'hyper-threading pour gagner en améliorer le parallélisme. De son côté, AMD compte sur l'Opteron/Hammer et son architecture X86-64 qui supporte à la fois des applications 64 et 32 bit. Seul problème, au niveau commercial, Intel domine outrageusement le marché des postes de travail. Selon IDC, le fondeur accapare 82,2 % du marché américain au 2e trimestre 2002 contre 15,6% pour AMD. Transmeta et Via se partageant les miettes.