Aux Etats-Unis, une avocate du département du Travail a accusé le secrétaire américain au Travail, Eugene Scalia, d’être personnellement intervenu dans une affaire de discrimination salariale concernant le groupe technologique Oracle, nous apprend le New York Times. En 2013, la firme avait fait l’objet d’une enquête concernant ses pratiques salariales discriminatoires, ce qui avait conduit le ministère du Travail à intenter une action en justice en 2017. Lors de la première partie du procès en décembre, l’équipe du Département du travail, dirigée par Janet Herold, avait déclaré qu’Oracle payait les femmes jusqu’à 20% de moins que les hommes, et rémunéré ses employés asiatiques et afro-américains entre 10 et 30% de moins que les employés blancs, et ce dans les mêmes catégories de poste. Lors de la seconde phase du procès en 2019, on avait estimé le montant des salaires non versés aux employés en raison de la discrimination à 400 millions de dollars.  La firme avait également été accusée de ne pas vouloir employer de personnes asiatiques en refusant de leur procurer des visas, et en leur proposant des bas salaires.

Selon Le New York Times, le fonctionnaire employé par la Maison Blanche aurait proposé de régler les choses pour moins de 40 millions de dollars. Janet Herold, en charge du litige, a affirmé dans une plainte déposée la semaine dernière auprès d’une agence d’enquête fédérale que M. Scalia avait agi contre les pratiques habituelles du département et a abusé de son autorité, selon ses avocats et proposé un montant beaucoup trop bas. Interrogé sur le sujet, le Département du travail a déclaré qu’il  refusait de commenter les questions liées au personnel. Il  semblerait que le président américain Donald Trump qui faisait pression pour que de grandes entreprises américaines emploient plus d’américains ne soit pas étranger à cette affaire.