Au delà du buzzword, l'industrie 4.0 est bien une réalité émergente. Son principal enjeu et sa caractéristique essentielle est bien la data. Et même la circulation de celle-ci. C'est en tous cas ce qui est ressorti du débat du CPI-B2B du 16 mai 2018. Outre les journalistes, ont participé aux échanges : Nicolas Roger (Manager de l'équipe Solution Architect chez Equinix), Michael Rolland (directeur marketing France chez Econocom), Marc Bousquet (directeur d'Accenture Technology France), Bernard Fourdrinier (Partner Business Consulting Manufacturing chez Teradata) et Pascal Brosset (directeur technique Digital Manufacturing chez Capgemini).

Le terme même d'industrie 4.0 fait débat. Ainsi, Marc Bousquet estime qu'il est absurde de se fixer un chiffre de la sorte, simplement parce que les évolutions sont à la fois nombreuses, permanentes et concomitantes, d'où sa préférence pour un industrie X.0. Pour les autres, et comme l'a formalisé Michael Rolland, le 4.0 renvoie à une étape actuelle. Ainsi, la phase 1.0 correspond, avant 1890, aux premières motorisations de la production avec des machines à vapeur. Avec le 2.0, l'industrie dispose des moteurs électriques et à explosion. A partir des années 1970, le 3.0 voit l'émergence de l'informatique de gestion avec des entrées/sorties vers des automates. Enfin, depuis 2010, trois facteurs déterminent le 4.0 : les objets connectés, le Big Data dans la gestion de production et la robotique.

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