Parmi les treize groupements de laboratoires ayant reçu récemment le label d'Institut Carnot attribué par le ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur (liste présentée le 15 mars), le pôle lyonnais constitué par l'Insa, l'école Centrale et l'université Claude Bernard (Lyon1) porte la bannière de la recherche en sciences de l'ingénierie avec un vivier de 500 chercheurs et de 500 doctorants. De la conception à l'optimisation des systèmes et des procédés, en passant par le dimensionnement, les sciences de l'ingénierie requièrent la coordination et la combinaison de compétences pluri-disciplinaires particulièrement propices à des recherches conduites en partenariat, entre le monde académique et celui des entreprises. « Il s'agit d'apporter des solutions intégrées aux questions posées par des industriels, et de leur proposer une offre d'expertise large, qui améliore leur compétitivité tout en diminuant les risques sociaux et environnementaux », expliquent les promoteurs de ce groupement baptisé Ingénierie@Lyon. Un objectif auquel la perspective d'abondement financier de l'Etat liée au label Carnot apporte ainsi une justification supplémentaire. Pour les onze laboratoires lyonnais concernés, la recherche partenariale contribue déjà à hauteur de 20% à leur budget annuel (54 M€ en consolidé). Dans la série des groupements nouvellement labellisés Carnot, figurent celui des équipes de recherche grenobloises travaillant sur la thématique « Logiciels et systèmes intelligents » (Inria, INPG, CNRS, Université Joseph Fourier, soit 162 chercheurs) pour lesquelles la recherche partenariale constitue déjà 43% du budget annuel. Et en région parisienne, le groupement C3S de l'école Centrale et de Supélec constitue un groupement de 276 chercheurs travaillant sur les technologies de l'information, de la communication, de l'énergie et des procédés.