En 2005, 51% des jeunes diplômés sont en poste un an après le diplôme. Dont 80% en CDI, contre 59% l'an dernier. Pour les ingénieurs, le taux d'insertion est de 60%, 51% pour ceux issus d'une filière universitaire scientifique (sciences appliquées) Huit jeunes sur dix de la promo 2003 ont trouvé employeur, contre 5 sur 10 en 2004. Meilleure insertion, donc. Mais, l'embauche d'un jeune reste perçue comme un risque plus qu'un investissement. "Le malentendu se creuse avec les recruteurs", souligne l'Apec. Pour cause, semble-t-il, d'un constat et reproche réciproque de frilosité. D'un côté, les recruteurs considèrent le diplôme comme un laisser-passer sans plus. Ils attendent des jeunes qu'ils manifestent clairement leur intérêt pour l'entreprise, leur capacité à s'adapter, et regrettent un certain conformisme dans leur approche de l'entretien, axé sur le diplôme et le contenu de leurs études essentiellement. Les jeunes, pour leur part, estiment qu'on ne leur explique pas assez ce que l'entreprise attend d'eux et pourquoi. Et regrettent que les critères de sélection des entreprises soient davantage liés à des qualités subjectives qu'à leurs compétences réelles. Frileux, manquant d'engagement et de mobilité: cette image de l'attitude des jeunes diplômés, "caricaturale" selon l'Apec, est démentie par les réponses de 1129 jeunes interrogés en juin 2005. Prêts à partir travailler loin de leurs proches, avec une charge de travail importante, et, dans un premier temps, pour une rémunération inférieure à leurs attentes, c'est cependant dans la perspective d'une évolution plus ou moins rapide de la situation qu'ils sont prêts à faire ces concessions. Dans un contexte "en lègère amélioration", mais où "les comportements de tous les acteurs se conjuguent pour freiner l'accès à l'emploi des jeunes diplômés alors que les recrutements des entreprises progressent fortement", ce ne sont que des raisons de plus, selon Catherine Martin, directrice de l'Apec, pour mettre plus de chances de son côté en s'appuyant sur des professionnels, notamment à l'Apec. Pour info: www.apec.fr