Sun Java Desktop, c'est fini. Cette distribution Linux pour poste de bureau, qui devait s'imposer sur cinquante millions de postes de travail d'ici à 2006, selon Jonathan Schwartz, n'a pas rencontré le succès escompté auprès des entreprises, toujours très attachées au couple Windows-Office. Sun n'a, il est vrai, pas été exemplaire dans son support du produit. Après un lancement en fanfare, la firme a discrètement effectué des coupes sombres dans ses équipes de développement Linux, avant de les réduire à leur plus simple expression au mois de février dernier. A l'époque, un ex-responsable de Cobalt, poussé vers la porte par Sun avec son équipe, nous avait confié que le constructeur s'était séparé de la quasi-totalité de ses équipes de développement Linux, dont les dernières équipes issues du rachat de Cobalt…
L'avis d'enterrement officiel a toutefois mis du temps à filtrer, et ce n'est que dans les derniers jours de JavaOne 2005 que Sun a annoncé le décès de l'ex-enfant prodige. C'est John Loiacono, le successeur de Schwartz à la tête de la division logicielle de Sun, qui a confirmé l'information. Selon lui, la stratégie du constructeur a «un peu changé», et Sun va moins s'investir dans JDS pour Linux. De fait, la stratégie du constructeur tend à pousser JDS sur Solaris, l'OS maison, une évolution logique au vu des qualités de Solaris, mais aussi de son nouveau caractère Open Source. JDS sur Solaris est déjà la base de la plate-forme de développement de l'éditeur, présentée en même temps que la station de travail Opteron Ultra 20.
Quant à la version Linux, elle pourrait ressusciter sous la forme d'un projet Open Source. Après le projet Mad Hatter (nom de code d'origine de JDS), bientôt le projet Lazarus ?
Priorité à Solaris et Java
Si les précédentes éditions de JavaOne avaient été l'occasion pour Sun de pousser ses différentes marottes, l'édition 2005 a clairement marqué un recentrage sur les joyaux de famille de la firme, Solaris et Java. Sun a multiplié les annonces autour de ces deux technologies et a terminé la semaine en s'alliant avec Oracle pour le coleadership de la spécification EJB 3.0 (Enterprise Java Beans). Oracle va notamment fournir son implémentation de l'API de persistance Java comme référence de la spécification, une implémentation issue de TopLink, son outil de mapping objet/relationnel. Cette implémentation sera également utilisée, sous licence CDDL, pour le projet GlassFish de Sun.
Sun a également profité de la fin de la conférence pour annoncer une nouvelle génération de lecteur RFID intégrant une JVM embarquée (lire encadré).
Sun embarque Java dans des lecteurs RFID
Sun a présenté une nouvelle classe de lecteurs RFID intégrant une JVM J2SE (Java Standard Edition) ou J2ME (Java Micro Edition) et la conformité avec les spécifications EPCglobal's ALE (Application Level Events).
La spécification ALE permet à une application serveur de s'interfacer avec les données recueillies par un lecteur RFID. Intégrer le support d'ALE dans le lecteur permet à ce dernier de prétraiter certaines données avant leur exploitation par le serveur.
Par exemple, un lecteur actuel n'a pas «conscience» du nombre de fois où il lit la même étiquette sur un même produit. L'intelligence de filtrage des événements de lecture revient à l'application serveur. Avec une JVM embarquée dans le lecteur et un peu de code, le filtrage peut être effectué au niveau du lecteur déchargeant ainsi le middleware.
Une JVM J2SE avec le support d'ALE est disponible immédiatement auprès de Sun. L'implémentation J2ME est attendu pour le courant de l'été.
JavaOne : Sun enterre ses ambitions Linux et se concentre sur Solaris et Java
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Sun a profité de JavaOne pour officialiser son désengagement du marché des distributions Linux de bureau. L'édition 2005 de la conférence a été l'occasion pour la firme de confirmer son recentrage sur Solaris et Java.
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