A quoi s'attendre pour la 5e édition de l'Université d'été Hexatrust dont Le Monde Informatique est partenaire ?

Jean-Noël de Galzain : L'Université d'été d'Hexatrust, c'est l'événement de la rentrée cyber le 5 septembre à l'Hôtel Potocki. Pour cette 5e édition, on va parler du numérique en termes d'autonomie stratégique et inaugurer un nouveau format dans lequel on va avoir une partie plénière et centrale sur les thématiques des travaux du Comité Stratégique de Filière des industries de la sécurité. Cela à travers les actions que l'on mène en termes d'innovation, d'éducation, d'influence du marché. L'autre partie portera davantage sur les utilisateurs et la remise de trophées aux clients et partenaires de notre filière que nous considérons comme les plus engagés dans une démarche cyber exemplaire made in France.

Comment va être organisée cette journée ?

L'Université d'été est organisée dans un endroit convivial et agréable qui va permettre d'apprendre des choses et de faire le lien avec le marché pour donner envie aux gens d'utiliser la cyber pour reprendre le contrôle du numérique. Cet événement est ouvert sur invitation et sur co-optation de nos partenaires dans une approche communautaire. On attend à peu près 500 personnes. On va rencontrer des stars de la cyber française, que ce soit au niveau étatique ou industriel, avec cette année une keynote inaugurale proposée à Bruno Le Maire. Je profite de votre entretien pour adresser un message au Secrétaire d'Etat au numérique Cédric O pour lui dire qu'il est le bienvenu. Ce qui nous motive, c'est de nous fédérer dans un contexte de jaillissement d'entreprises et de partenariats pour permettre à l'équipe de France cyber de chasser en meute et faire de la France la cybervalley européenne. 

Au sein d'Hexatrust vous portez le projet Cyber et IoT : pouvez-vous nous en dire plus ?

L'idée c'est de sensibiliser les acteurs académiques, les PME, les grands groupes industriels français mais aussi l'ANSSI, la DGA, la DGE autour de travaux pour porter la vision de faire de la France la cybervalley européenne. Cela commence par développer l'attractivité et les compétences en matière cyber, pas seulement les ingénieurs, mais aussi les utilisateurs qui vont mettre en oeuvre les besoins en sécurité numérique. Ensuite, il s'agit de mobiliser les territoires, les clusters régionaux pour faire émerger des réponses industrielles aux start-ups, utilisateurs dans nos belles régions du numérique, de l'industrie du futur, mais aussi de la cyberdéfense, de l'IoT, des smarts cities et réunir les clusters régionaux autour des enjeux de la filière et de l'offre cyber. Il faut aussi faire émerger un forum et établir un dialogue permanent avec l'Etat et l'ANSSI pour faire évaluer et structurer la filière de l'offre cyber.

Ce qui est important, c'est de faire des propositions permettant à l'industrie de se mobiliser, avec l'aide de l'Etat, pour faire resplendir l'offre cyber française au rang mondial. On va aussi mettre en valeur ceux qui ont des choses à dire, des membres d'Hexatrust, mais aussi de la communauté, des militants et de l'ensemble associatif. Car nous concevons notre travail comme celui de la fédération sur la France et de la mutualisation de nos efforts au niveau européen avec la conscience qu'il faut structurer le marché au lieu d'y aller de façon désordonnée.

Un petit mot sur les récents rachats d'entreprises de cybersécurité par des acteurs américains : qu'en pensez-vous ?

Oui c'est vrai, ça fait mal au coeur. Mais on évolue sur des marchés concurrentiels et je ne vais pas m'attarder sur d'éventuels regrets. Ce n'est pas un hasard si des entreprises comme Cisco viennent chercher des entreprises comme les nôtres.  Cela a aussi été vrai dans d'autres secteurs avec Alstom, Alcatel... L'enjeu de ces Universités, c'est une opportunité historique d'allier les mondes industriels et économiques autour de la cyber pour porter les champions de demain.

Pour vous inscrire à l'Université d'été d'Hexatrust le 5 septembre, vous pouvez utiliser ce lien.

Jean-Noël de Galzain est président d'Hexatrust et président directeur général de Wallix.