Le monde de demain a déjà commencé » a été le thème prospectif de la soirée d'anniversaire de l'Adira (Association pour le Développement de l'Informatique en Rhône-Alpes), le 1er décembre 2014, dans les locaux du Conseil Régional Rhône-Alpes. 500 personnes, collaborateurs des entreprises adhérentes ou personnalités invitées, ont ainsi célébré les 45 ans de l'association sans trop regarder dans le rétroviseur du bilan du club fondé en 1969.
Ouverte par le président du Conseil Régional et ancien ministre Jean-Jack Queyranne, la cérémonie a autant été l'occasion de débats pragmatiques que d'anticipations sur, par exemple, le rôle des robots avec Bruno Bonnell, Président de Robolution Capital, ou de réflexions de fond avec l'économiste Philippe Dessertine et le mathématicien-philosophe Luc de Brabandère.

Le partage et l'innovation comme idées fortes

« Nous voulons mettre l'Adira au centre de la réflexion sur l'innovation dans la Région Rhône-Alpes » a plaidé Yves Bismuth [en photo], président de l'association. Le renforcement de son positionnement en la matière va passer dans les mois qui viennent par de nouvelles actions. Le premier axe concerne le monde éducatif, du primaire (le numérique ne se limite pas à la Playstation) à l'université (aide à l'obtention de stages). Le second est relatif à l'aide aux handicapés. En effet, le numérique constitue une aide précieuse pour compenser les handicaps et faciliter l'intégration professionnelle des personnes touchées.
Mais le rôle de partage de la connaissance reste au coeur de l'activité de l'association. Yves Bismuth expose : « l'accès à la connaissance est à la fois une cause de fracture selon ce à quoi chacun accède et une revendication. La bataille de demain sera centrée sur le partage de l'information qui devient peu à peu une forme de bien public. »
Revendiquant la doyenneté des clubs de décideurs IT (Cigref et Syntec sont en effet plus jeunes de quelques années), l'Adira regroupe 500 entreprises qui envoient environ 3000 collaborateurs par an aux réunions mensuelles des 16 groupes de travail. « Il y a souvent trois ou quatre réunions de groupes différents dans la même semaine » se réjouit Mary-José Silvain, la déléguée générale de l'association. Depuis cette année, utilisateurs et fournisseurs composent désormais deux collèges distincts envoyant chacun six administrateurs au Conseil d'administration du club. 52% des adhérents du club sont actuellement des fournisseurs mais, sous la pression des concentrations, le rééquilibrage avec les utilisateurs est la tendance.