« L'AFCDP apporte de nombreux services aux DPO, y compris la climatisation au mois de Juin à l'occasion de son colloque annuel » a plaisanté Paul-Olivier Gibert, président de l'AFCDP (Association française des correspondants à la protection des données personnelles) en ouvrant la convention « Vive le DPO » le 26 juin 2019, à la Maison de la Chimie à Paris. La convention annuelle de l'AFCDP est aussi le moment, en fin de journée, de l'Assemblée Générale de l'association, occasion pour les DPO présents de cotiser pour ceux qui ne l'auraient pas encore fait. Au fil de l'année, cette association professionnelle mène des travaux et des échanges qui trouvent, lors de la convention annuelle, une conclusion.

Un an après la mise en application du RGPD, l'association continue de connaître une forte croissance, en ayant récemment franchi le cap des 5000 membres. Mais le métier même de « DPO » mérite qu'on le définisse un peu mieux et que le profil de ces professionnels soit mieux cerné. C'est le rôle de l'étude publiée en avant-première à l'occasion du colloque (voir encadré). En effet, les rares « correspondants informatique et liberté » se sont mués en une foule toujours plus importante de « data privacy officers » sous l'effet du RGPD.

Etendre le RGPD dans le monde

La convention a été l'occasion d'ateliers et de comptes-rendus de réflexions. Et aussi d'une bonne nouvelle. Si la France est dotée d'une législation sur le sujet des données personnelles depuis 1978, ce n'est pas le cas de tous les pays. Chawki Gaddes, président de l'Instance Nationale de Protection des Données Personnelles de Tunisie, est intervenu pour présenter les évolutions dans son pays à ce sujet, sous le double effet du RGPD (la Tunisie est un pays de forte externalisation de traitements concernant des citoyens européens) et de la démocratisation, rendant la première loi de 2004 dépassée.