Malgré les mauvaises nouvelles qui se sont accumulées depuis le début de l'année 2008 dans plusieurs pays de la zone euro, les perspectives d'évolution de l'emploi ITvarient fortement selon les pays. C'est ce que montre la dernière enquête sur l'emploi des cadres menée en juin dernier par l'Apec auprès de huit pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume-Uni). En France, les informaticiens pourraient représenter trois embauches sur dix L'étude montre qu'en Espagne, au Royaume-Uni et en Italie, pays dans lequel le marché de l'emploi cadre s'avère figé, les intentions d'embauches pour la période 2008-2009 ne sont pas très élevées dans l'informatique. A l'inverse, la France et la Belgique semblent davantage épargnées du fait d'un secteur industriel encore porteur. Ainsi, dans l'Hexagone, les ingénieurs et les cadres informaticiens pourraient représenter trois embauches sur dix, soit le taux le plus élevé des huit pays étudiés par l'Apec. A l'inverse de la France et de la Belgique, où 23% des recrutements concerneront les informaticiens, les intentions d'embauches dans cette filière sont beaucoup plus mesurées en Espagne (4% seulement), en Allemagne (6%), ainsi qu'en Grande-Bretagne et en Italie (9%). En France, en Allemagne et en Espagne, les postes relatifs aux études et R&D devraient également rester des priorités en termes d'intentions d'embauche. Au final, la part des recrutements d'informaticiens entre 2008 et 2009 devrait progresser de deux points, et celle des cadres des études et de la R&D, gagner un point. Mais cet optimisme apparent doit être néanmoins relativisé, estime l'Apec : l'association pour l'emploi des cadres considère que, depuis le recueil de ces prévisions, la conjoncture a continué à se dégrader rapidement, et que les besoins exprimés alors par les entreprises risquent d'être revus à la baisse.