L'Egypte - dont on parle encore peu en matière d'externalisation - dispose de plusieurs atouts. Le Gartner souligne par exemple que plus de 50% de la population est âgée de moins de 25 ans. 100 000 universitaires sont formés chaque année dans le secteur du BPO et des centres d'appel, et ils sont souvent multilingues. L'anglais est enseigné dès l'âge de neuf ans et une deuxième langue est obligatoire pendant les études supérieures. Les étudiants égyptiens optent en général pour le français ou l'allemand en raison de la réputation touristique de l'Egypte auprès de ces deux pays. Le coût de la main d'oeuvre est également un atout de taille pour l'Egypte - comme dans la plupart des destinations offshore. Alors que les SSII indiennes doivent affronter une hausse générale des salaires, l'Egypte propose des tarifs attrayants pour les sociétés européennes qui souhaitent externaliser une partie de leur système d'information : entre 6 000 et 11 000 $ par an pour un programmeur, 13 000 $ pour un consultant, 20 000 $ pour un chef de projet... On est loin du salaire annuel moyen de 34 000 € affichés en France à l'embauche. Le Gartner note toutefois deux bémols : la corruption est encore importante en Egypte et les démarches administratives sont lourdes.