Souvent sous-équipés en matière de cybersécurité, les hôpitaux constituent - malheureusement - des proies faciles pour les cybercriminels. Ces derniers, les attaques qui les visent se sont multipliées que ce soit aussi bien à Rouen, dans la région lyonnaise qu'en Nouvelle Aquitaine. Après Dax, c'est ainsi l'hôpital d’Oloron Sainte-Marie qui en fait les frais. L'infection par ransomware a été confirmée, très vraisemblablement Ryuk, ayant débouché par la paralysie des systèmes d'information de l'établissement y compris son site web. « Toujours le même mode opératoire avec rançongiciel. Les équipes techniques de l’établissement et de l’ @ANSSI_FR sont mobilisées pour stopper l’attaque et évaluer les dégâts. Tout mon soutien aux personnels soignants », a tweeté Cédric O, secrétaire d'Etat au numérique.

Après avoir relevé lundi 8 mars un flux de données sortant plus important que d'habitude, le DSI du centre hospitalier d'Oloron Sainte-Marie, Rémi Riviere, a déclenché une procédure d'urgence. « Les hackers entrent dans le système informatique de l'hôpital et cryptent l'ensemble des données ce qui les rend illisibles pour nos services et envoient ensuite un message de demande de rançon en échange de leur restitution originale », a expliqué le DSI à notre confrère de Sud-Ouest. Les cybercriminels à l'origine de cette attaque réclament 50 000 dollars de rançon.

Après avoir d'abord été confiée au parquet de Pau, l'enquête a été transférée mardi à la juridiction nationale contre la criminalité organisée basée à Paris.