Quand il s'agit de soutien à l'innovation, le moins que l'on puisse dire c'est que la Commission européenne est loin d'être avare de financements. C'est le cas notamment du programme Horizon 2020 d'une enveloppe globale de 50 Md€ (incluant une majorité de fonds privés) pour aider le développement de solutions dans une grande variété de secteurs. Y compris celui de la cybersécurité avec par exemple  l'initiative AI4Cyber qui apporte sa pierre à l'édifice en matière de lutte contre les cybermenaces visant les systèmes critiques. « Le projet développera une collection de services innovants de résilience et de réponse autonome qui tirent parti des modèles d'IA et du big data destinés à être encapsulés dans des outils de cybersécurité pour assurer un continuum de protection du système », peut-on lire sur le site de l'initiative.

Sorti de terre il y a quelques mois avec le soutien de la fondation Tecnalia, AI4Cyber va concevoir des services de cybersécurité pour les systèmes critiques des secteurs de l'énergie, de la banque et des services hospitaliers. « La solution AI4Cyber garantira que ses services sont fiables et conformes aux droits fondamentaux en intégrant les capacités d’explicabilité, d’équité et de robustesse technologique de l’IA utilisée dans les composants », fait savoir Tecnalia. Parmi les 11 membres de cette initiative on trouve CaixaBank, Thales, University of Western Macedonia, Frontedart, Public Power Corporation, ITTI, Hospital do Espírito Santo de Évora, Montimage, Search-Lab, European Organisation for Security et PDMFC.

Améliorer les modèles de détection d'anomalies de comportements

Parmi les actions en cours, CaixaBank a indiqué fin décembre qu'il va diriger un projet de pilote pour tester les solutions développées pour protéger son infrastructure et prévenir la fraude. « Grâce à la participation de l'établissement bancaire, les développements d'AI4Cyber seront testés dans l'environnement réel d'une institution financière. Cela permettra aux participants d'étudier les avantages des dernières solutions en termes de temps de réponse aux incidents et d'améliorer les modèles de détection des anomalies dans les comportements », a fait savoir la banque espagnole.