L'édition 2013 de l'Open World Forum se tiendra cet automne au Beffroi de Montrouge, du 3 au 5 octobre. La manifestation, qui réunit les acteurs de l'Open Source et du logiciel libre, avec l'intervention de représentants mondiaux du secteur, quitte donc l'adresse parisienne où elle s'est tenue ces dernières années (l'Eurosites Georges V). Elle s'agrandit, expliquent ses organisateurs(*), et investit maintenant un centre de congrès de 10 000 mètres carrés proposant 732 places dans sa salle principale et 236 places dans un deuxième amphithéâtre.

La présidence tournante de l'OWF a été confiée cette année à Pierre Queinnec, co-fondateur et CTO de Zenika, société d'expertise spécialisée sur les technologies Java, membre du pôle de compétitivité Systematic Paris-Region. A ses côtés, quatre vice-présidents, trois étant chargés de l'une des thématiques habituelles du Forum, Think, Code et Experiment, respectivement confiées à Philippe Montargès, président du Ploss, Stefane Fermigier, président du groupe thématique Logiciel Libre de Systematic, et Elisabeth Racine, chargée de mission à Cap Digital. Le 4ème vice-président, Jean-Séverin Lair, intervient en tant que grand utilisateur. Sous-directeur des SI du ministère de la Culture et de la Communication, il coordonne par ailleurs les travaux de la Disic sur le logiciel libre.

Un point sur les travaux des Etats généraux de l'Open Source

L'édition 2013 d'OWF sera particulière puisque ses organisateurs proposent à Syntec Numérique d'y effectuer la restitution des travaux réalisés à la suite des Etats généraux de l'Open Source en France, rassemblés à son initiative. Ces derniers ont été organisés le 21 janvier dernier, avec la participation d'une diversité d'acteurs et d'associations du monde du logiciel libre et de grands utilisateurs. 

Les propositions recueillies à la suite de ces Etats généraux vont en effet être étudiées, d'ici le mois de juillet, au sein de groupes de travail mis en place par Syntec Numérique. Ceux-ci devraient sans doute aborder des thèmes comme la formation, l'emploi, le développement et le financement des entreprises ou les relations avec les grands donneurs d'ordre.

Sur plusieurs de ces sujets, Philippe Montargès soulignait récemment, lors d'un entretien téléphonique, que le travail de structuration de la filière Open Source, souhaité par la ministre délégué au numérique Fleur Pellerin, avait commencé à être engagé depuis trois ans par de nombreux intervenants du secteur, parmi lesquels, notamment, le CNLL (conseil national du logiciel libre), fédération de douze clusters régionaux. « Le CNLL représente 300 PME », rappelait-il à cette occasion. Avec plus de 3 000 salariés en France, cette représentation constitue selon Philippe Montargès, « la partie émergée » de l'iceberg du secteur Open Source en France, ce dernier regroupant environ 30 000 emplois, notamment dans les grandes entreprises, les SSII et les administrations.

(*) L'Open World Forum est organisé par Systematic Paris-Region, assisté d'un comité regroupant les principaux contributeurs de l'événement : Alter Way, AF83, Cap Digital, le GTLL du pôle Systematic, l'Inria et Smile.