Tout à sa stratégie d'être au centre des développements Linux, l'OSDL (Open Source Development Labs) vient d'annoncer la création d'un fond d'aide aux développeurs open source, l'OSDL Fellowship Fund. Son principe: rémunérer ponctuellement les développeurs pour qu'ils se dégagent de leurs contraintes professionnelles. Et se concentrent alors sur leurs travaux à l'OSDL. Son objectif : caler les cycles de développements du noyau Linux et de projets adjacents sur les besoins du marché. Le fond servira ainsi de levier financier à certains projets que le Technical Advisory Board (TAB) -comité de développeurs, récemment formé pour superviser les évolutions technologiques du noyau- aura défini comme étant une « haute priorité ». Et décidera au final quelle impulsion donner à quel projet. Des équipes de développeurs seront alors sélectionnées par le TAB. Ils seront alors rétribuer pour se consacrer à plein temps sur leurs développements au sein de l'OSDL. « Beaucoup de développeurs de la communauté sont souvent contraints par des obligations professionnelles, occasionnant parfois des conflits d'intérêts avec leur employeur. Ce fond servira alors à les payer sur la durée du projet », commente Claude Buellens, directeur EMEA de l'OSDL. Plus globalement, ce fond vise également à aligner les développements de l'OS open source sur le marché. Et surtout « combler ses petits trous et ses retards dans le processus de développement », confie Claude Buellens. «Linux est devenu bien accepté en entreprise. Mais ça ne veut pas dire qu'il soit accepté à 100%. Nous ne voulons pas freiner son ascension par quelque retard dans les processus de développement. » Pour l'heure, les procédures d'attribution, tout comme la nature des projets, sont encore étudiés par le TAB. « Dans le passé, l'OSDL s'est notamment concentré sur Samba en intégrant Andrew Trigdell, son créateur, dans ses laboratoires », glisse Claude Buellens. Même incertitude quant aux donations des entreprises.