La 27e Région compte bien, c'est la moindre des choses, utiliser de nouvelles méthodes pour travailler. Comme l'explique Stéphane Vincent qui prend sa direction, elle organisera par exemple des barcamps (l'organisation réfléchit à une traduction française de ce concept anglo-saxon). Ces réunions au goût de démocratie participative, nées avec le Web 2.0, rassemblent tous ceux qui sont intéressés par un sujet afin de le faire avancer. Ainsi, un barcamp sur le thème du lycée du futur permettrait aussi bien à des directeurs d'établissement, des enseignants, des chercheurs, des parents d'élèves, des élèves, des citoyens, de proposer des idées sur le sujet. C'est à partir des thèmes et idées ainsi identifiées que les projets seront définis. Ils seront mis en oeuvre à condition que deux régions au moins aient envie d'avancer ensemble sur le sujet. Les TIC sont indispensables dans les zone à faible densité de population Plusieurs présidents de régions ont profité de l'annonce pour rappeler certaines expériences déjà mises en oeuvre sur leurs territoires. Ainsi, René Souchon, président de la région Auvergne, rappelle combien les NTIC sont essentielles dans des zones à très faible densité de population. « L'Auvergne compte déjà une centaine de points de visio publics. Et nous allons bientôt tenter avec l'Afpa (Organisme d'intérêt général pour l'insertion professionnelle et le développement des compétences) une expérience de formation à distance pour les maçons. Par ailleurs, dans le Massif Central subit une forte pénurie médicale et nous allons faire en sorte de connecter en permanence les infirmières et les médecins avec d'autres professionnels de santé. » Jean-Paul Bachy, président de Champagne-Ardenne a, quant à lui, évoqué la pratique des langues étrangères dans les lycées avec des pédagogies innovantes et interactives. « On sait que des élèves qui n'osent pas parler une autre langue devant leurs camarades font beaucoup de progrès avec des outils multimedia. » Enfin, pour prouver que la 27e région pourra pousser les frontières, il raconte aussi le projet en cours pour l'enseignement à distance vers les pays en voie de développement réalisé avec Québec pour les 400 ans de la Province. « Même si les régions n'ont évidemment pas attendu l'ARF pour travailler sur les TIC, nous sommes loin d'avoir tiré tout ce que nous pouvions du numérique, conclut Christian Paul. » l'ARF compte aussi sur les financements européens Chaque projet bénéficiera d'un budget de 150 000 à 200 000 € minimum. L'ARF compte sur les régions bien sûr pour leur financement ou la CDC par exemple, mais elle ira aussi chercher des subventions européennes dès la fin du mois. Elle attend aussi de l'Union Européenne un partage des expériences avec d'autres pays.