Le stockage fichier est le must pour les approches applicatives et malgré les tentatives des accès objets et le succès indéniable d’AWS S3, il demeure le choix préféré des utilisateurs sous la contrainte applicative. Deux types sont à distinguer, les accès que nous pourrions baptiser directs où l’application consomme le stockage sous forme d’un point de montage “local” ou sous la forme d’un accès fichier réseau par les protocoles NAS classiques c’est-à-dire NFS et SMB. Nous retiendrons ici la seconde méthode associée aux trois grands acteurs cloud qui contrôlent le marché à savoir AWS, Azure et Google Cloud Platform (GCP).

A la vue du tableau ci-dessous, l’offre la plus riche est bien celle disponible sur GCP, Azure est le troisième, AWS fournit EFS (Elastic File System) dont peu d’information technique est disponible. La session récente à l'AWS Summit de San Francisco a été à cet égard un modèle du genre où nous n’avons rien appris puisqu'aucun détail n'a été partagé, une belle déception. Et pour couronner le tout, les intervenants exposaient des meilleures pratiques pour contourner les lacunes du service en parallélisant les transferts avec des outils externes mais pas d'optimisation du service lui-même. Dans tous les cas, ces outils sont utilisables par tous les services fichiers donc rien de neuf ou spécifiques à EFS.

AWS Azure GCP
- Amazon Elastic File System (EFS)
- Avere vFXT
- Qumulo QF2
- LucidLink
- Elastifile ECFS (future)
- + Tout EC2 NFS possible
- Azure File
- Avere vFXT (suite à l'acq. par Microsoft)
- NetApp NFS Services & Cloud Volumes
- Qumulo QF2 (future)
- Single node file server
- Avere vFXT
- GlusterFS
- Elastifile ECFS
- Isilon Cloud for GCP
- NetApp NFS Services & Cloud Volumes
- Qumulo QF2 (future)


Il existe donc bel et bien une opportunité sur AWS et Azure alors que l’offre est déjà riche chez GCP avec en prime l’utilisation possible de Velostrata, acquis par Google il y a quelques semaines, pour faire migrer des workloads entre clouds.

L’autre aspect fondamental dans le choix d’une telle solution est la capacité à se coupler avec une instance locale et de copier des données de l’un vers l’autre quelque soit le sens de la copie, de traiter ces données sur l’instance voulue et éventuellement, mais aucun produit ne sait le faire aujourd’hui, constituer un cluster distribué entre un data center local et une ou plusieurs autres parties dans le cloud. Nous verrons si la seconde partie de 2018 nous réserve de belles surprises sur ce point mais considérons que l’offre se limite aux couplage de clusters indépendants.

Les acteurs à suivre sur le reste de 2018 sont bien sûr NetApp, une référence en NAS, mais aussi Qumulo et Elastifile, avec un réel doute pour ce dernier avec les récents événements.