Jeudi 26 juin, s'est tenue la réunion ordinaire semestrielle du comité de groupe France d'Alcatel Lucent. Elle a réuni les syndicats des filiales françaises et des représentants de la direction générale de l'équipementier. Selon la CFDT, le principal désaccord portait sur le rôle dévolu aux équipes françaises dans le groupe, sur le niveau d'emplois en France, les embauches et l'avenir des sites. D'après le syndicat, la direction du groupe mise sur la Chine, où une part importante des produits est développée et fabriquée Il cite pour exemple, le récent contrat TD LTE (norme chinoise pour la 4ème génération mobile) avec l'annonce du recrutement de 400 ingénieurs dans son centre de R&D. Alcatel-Lucent compterait également sur les Etats-Unis, « où les opérateurs ne voient que par les équipementiers implantés dans le pays », selon les termes utilisés par la CFDT. Et l'Europe dans tout cela ? En France, la plus grosse inquiétude viendrait à court terme des activités Multicore, qui traitent de toutes les technologies des réseaux télécoms de nouvelle génération NGN, IMS, et de la division Applications, qui déclinent année après année. Les salariés français sont très impliqués dans ces activités de coeur de réseau et s'attendent à une casse sociale pas encore annoncée mais imaginable. Baisse du niveau d'investissement de la R&D Quant aux prévisions 2008 d'Alcatel-Lucent, elles ne présagent rien de bon pour l'innovation du groupe. L'équipementier aurait ainsi décidé de revoir à la baisse le niveau d'investissement de sa R&D (15,9% du CA en 2007). Pour rappel, il mène actuellement de front deux plans sociaux. Annoncés en février 2007 et 2008, ils se solderont par la suppression de 12 500 postes dans le monde, dont quelque 1.800 emplois en France.