Selon le dernier classement du Global Information Technology Report, publié par le World Economic Forum en partenariat avec l'INSEAD, les économies d'Europe du Nord et les économies dites des Tigres en Asie confirment leur domination en matière de TIC. Elles font partie des dix économies les mieux cotées dans l'adoption des TIC en vue de stimuler la croissance et le développement. La Finlande, Singapour et la Suède se classent en tête de l'indice Networked Readiness Index, suivis par les Pays-Bas (4e), la Norvège (5e), la Suisse (6e), le Royaume Uni (7e), le Danemark (8e), les Etats-Unis (9e) et Taiwan (10e). Parmi les progressions les plus importantes dans les 10 premiers, la Finlande est passée de la 3e place en une année, la Grande-Bretagne gagne également trois places.  De l'autre côté, le Danemark perd 4 places, la Suède 2. En queue de l'indice, se trouvent la Guinée (140e), Haiti (141e), le Tchad, la Sierra Leone, qui entre dans le classement pour la première fois en avant dernière place et le Burundi qui passe de la 137e à la 142e et dernière place.

Compétitivité européenne


D'un point de vue global, les rédacteurs du rapport estiment que l'Union européenne devrait travailler au rétablissement de sa compétitivité. Elle devrait pour cela investir massivement dans une modernisation majeure de son réseau de télécommunications fixes et mobiles. Ce coût est estimé entre 250 et 320 milliards d'euros. Le risque pour l'UE est de perdre son leadership dans le domaine des télécommunications en faveur des États-Unis et de l'Asie, où les abonnements aux mobiles 4G dépassent déjà de loin ceux d'Europe.

Une fracture persistante


Dans le même temps, les experts estiment que les économies en développement pour la plupart peinent à créer les conditions nécessaires pour combler le retard lié aux TIC par rapport aux économies avancées. D'ailleurs, l'Afrique subsaharienne reste la région où la fracture numérique est la plus marquée. En effet, l'utilisation des TIC reste très faible, et ce, alors même que les pays continuent à construire des infrastructures pour ces technologies.

ICTjournal.ch