CA Technologies a fait évoluer sa solution de gestion d'infrastructure pour prendre en compte la diversification des types de trafic de données et l'augmentation des volumes à superviser. En s'appuyant sur les logiciels de sa gamme Service Assurance, l'application CA Infrastructure Management (CA IM) agrège les données liées à la performance des systèmes, applications et réseaux pour fournir aux équipes informatiques une visibilité globale sur les services apportés aux utilisateurs.

« C'est un domaine que CA Technologies adresse de façon historique, et ce que l'on constate aujourd'hui, dans les environnements que l'on doit superviser pour rendre la qualité de service acceptable, c'est qu'il y a de nombreux facteurs qui ont un impact sur cette qualité », rappelle Sylvie Adour-Labaume, directrice technique chez CA Technologies. « La voix sur IP et les vidéos, par exemple, utilisent la même infrastructure qui, initialement, n'avait pas été conçue pour cela. » Une session de vidéoconférence, importante pour l'entreprise, peut par exemple se dérouler alors que le réseau est mobilisé par les infrastructures existantes.

Faire converger les données des différents univers

« Il fallait à l'évidence offrir à nos clients la capacité d'agrégation et de convergence de données de différents univers pour qu'ils aient la capacité de piloter les performances globales de leur infrastructure », souligne la directrice technique. Dans CA IM, on retrouve ainsi la supervision réseau classique et le monitoring d'éléments nouveaux comme la voix sur IP, la vidéo, la téléphonie... « Nous apportons également une interface pour agréger ces données », pointe Sylvie Adour-Labaume. Cette console permet de visualiser des tableaux de bord et apporte la mécanique qui va permettre d'agréger les informations.
La version de CA IM qui vient d'être annoncée aidera notamment à gérer la complexité induite par l'adoption de la démarche BYOD (bring your own device) dans les entreprises. Elle concerne aussi très directement les fournisseurs de services de communication (pour accélérer les déploiements de réseaux 4G) ou de services infogérés, en leur permettant d'intégrer plus vite de nouveaux clients.

Cette évolution du logiciel est maintenant disponible de façon générale pour les clients de CA Technologies. Certains l'ont déjà testée. Parmi eux, outre des clients qui doivent intégrer des données de différentes sources, se trouvent notamment des fournisseurs de services d'infogérance qui ont besoin de définir des profils. « Les MSP [managed services providers] en sont très friands pour cloisonner leurs clients dans le cadre de la mutualisation d'une plateforme », confirme la directrice technique.

Mieux identifier les problèmes et limiter le recours aux experts

Sylvie Adour-Labaume ajoute également que l'objectif, pour les entreprises recourant à CA IM, c'est de faire baisser leurs coûts et de réduire les interventions d'experts. Ces derniers ne seront dès lors sollicités que lorsque l'on aura précisément identifié un problème susceptible de ralentir les performances. « En termes de restitution d'informations, la console permet de se laisser guider par les tableaux de bord pour déterminer, par exemple, si c'est la voix sur IP qui a eu un impact ou le réseau de données », explique-t-elle en ajoutant que cela permet aussi d'améliorer la rapidité d'intervention.

Le suivi au fil de l'eau des données de performances permet de s'apercevoir d'une dégradation progressive, diagnostiquée avant de se retrouver dans le rouge. « Il est ainsi possible de gagner en réactivité sans recourir aux profils d'experts », souligne Sylvie Adour-Labaume, en expliquant l'intérêt d'utiliser la solution dans le cadre de plateformes de support. « Cela participe à fiabiliser la qualité de services. On peut faire plus, avec moins de ressources ».  Pour appuyer cet argument, CA se réfère à une étude de Principled Technologies qui a comparé la nouvelle version de CA IM avec la précédente. Selon les résultats de celle-ci, certains problèmes de performances ont pu être résolus jusqu'à 25 fois plus rapidement, en réduisant le coût total d'au moins 50%.