Imation, spécialiste du stockage et de la sécurité, a fait mener une enquête au Royaume-Uni, en France et en Allemagne, sur « travail mobile et sécurité informatique »(*). Première indication : les français sont obnubilés par la sécurité. Quand on leur parle de mobilité, 71% mettent cette question de la sécurité en tête de leurs préoccupations, ils ne sont que 40% au Royaume-Uni et 33% en Allemagne.

D'autres chiffres confortent ces 71%. Les salariés français ont effectivement de quoi être préoccupés par la sécurité (en situation de mobilité). 64% des salariés français ont déjà utilisé leur ordinateur, le fixe ou le mobile, pour se connecter au réseau de l'entreprise. Dans quelles conditions ? 55% des entreprises répond l'enquête ont mis en place des règles strictes pour encadrer l'accès aux documents professionnels sensibles.42% des personnes interrogées affirment connaître et respecter ces règles. Mais 25% affirment ne pas les connaître !

Les entreprises font le grand écart

C'est donc le grand écart entre le cadre défini par l'entreprise et la pratique des salariés. Aux Etats-Unis et au Canada, Imation a commandé la même étude (réalisée par Harris), elle montrait que 81% des sondés dépendaient dans leur entreprise d'une politique de chiffrement, mais 34% seulement l'appliquaient. Autre aspect, l'étude montre que 15% d'entre eux ont déjà perdu un appareil mobile contenant des documents professionnels, ils ne sont que 3% dans ce cas en Allemagne. 

La France se distingue encore avec un tiers de ses entreprises, 34% selon l'enquête, qui interdisent à leurs collaborateurs d'utiliser leurs appareils personnels pour le travail professionnel. Dans le même ordre d'idées, la mise à disposition de matériel, les nouvelles formes de travail en mobilité, semblent largement ignorées par les entreprises françaises.

La sécurité n'est donc pas la seule défaillance dans la pratique du BYOD. Trop peu d'entreprise ont défini des règles adaptées et réellement organisé de bonnes pratiques de BYOD.

 (*) étude menée sur 1 000 salariés dans chacun des trois pays par les cabinets d'étude OnePoll pour le Royaume-Uni et Toluna pour la France et l'Allemagne.