Le multicloud s’impose dans le paysage IT, tant pour les DSI que pour les éditeurs de solutions SaaS eux-mêmes qui étendent régulièrement leurs partenariats avec les principaux fournisseurs de clouds publics. Pour un éditeur comme Anaplan, qui dispose de ses propres datacenters pour opérer sa plateforme de planification budgétaire et opérationnelle, cela se traduit par des combinaisons hybrides qui mettent à profit non seulement l’infrastructure des fournisseurs de services cloud mais également leurs services applicatifs. Après avoir commencé avec Google Cloud il y a quelques mois, Anaplan est maintenant disponible sur la marketplace d’Amazon Web Services.

Le partenariat avec Google Cloud permet d’utiliser Anaplan avec les services de stockage de GCP, et sur la partie analyse de données, d’exploiter BigQuery et les fonctions d’intelligence artificielle et d’apprentissage machine du cloud public. Du côté d’AWS, la collaboration a commencé il y a quelques mois avec le service PlanIQ, un framework conçu pour l’analyse prédictive, combinant IA et apprentissage machine pour modéliser des scénarios de prédiction. PlanIQ comprend des capacités prédictives natives et s’intègre avec Amazon Forecast, service managé qui utilise l’apprentissage machine pour réaliser des prédictions. « Il permet aux clients de faire des prévisions facilement, sans avoir obligatoirement une énorme équipe de data science », a exposé il y a quelques jours Ana Pinczuk, chief development officer d’Anaplan, au cours d’un point presse en ligne. Des évaluations prospectives peuvent ainsi être directement réalisées par des utilisateurs métiers en combinant les données historiques avec des données tierces, à appliquer sur les différents domaines de planification (opérationnel, de la demande, des ventes, des forces de travail…). « Cette relation avec Amazon nous permet d’élargir la portée des différentes offres que nous pouvons proposer à nos clients en associant Anaplan et les capacités d’AWS, principalement sur l’IA et le machine learning.

Le partenariat avec AWS étend les cas d'usage possibles

En plus de cela, Anaplan va pouvoir s’intégrer plus facilement avec les autres capacités d’AWS tels que le stockage S3 ou le datawarehouse Redshift », a ajouté Ana Pinczuk en indiquant que de nombreux clients avaient déjà leurs données ou leur data lake dans le stockage d’Amazon, données pouvant donc être utilisées avec Anaplan pour apporter des solutions aux clients. « Maintenant qu’Anaplan est disponible sur la marketplace d’AWS, cela élargit l'étendue des solutions pour les clients que nous touchons », souligne-t-elle. Elle évoque des exemples de clients dans les services financiers, le secteur hospitalier. « La portée de nos cas d’usage est très large et c’est ce qu’apprécie AWS, nous pouvons travailler ensemble pour toucher un grand nombre de secteurs d’activités et de clients, CRO, CEO, CMO, CFO… De son côté, AWS travaille traditionnellement avec les CIO sur les cas d’usage ce qui représente une opportunité de croissance tant du côté de nos clients que pour AWS parce qu’au lieu d’offrir seulement des services à des CIO, avec Anaplan, ils peuvent offrir de nouveaux services et en tirer de la valeur », a indiqué Mme Pinczuk.  

Anaplan gère en propre quatre datacenters actuellement, avec des sites à Amsterdam et à Francfort pour l’hébergement des entreprises européennes. Le partenariat avec AWS permet aussi à la plateforme de planification d’avoir sur les déploiements cloud une portée plus large dans des régions telles que l'Europe où il y a des exigences sur la proximité, la résidence et la souveraineté des données. « Nous avons une stratégie multicloud et AWS possède un large ensemble de capacités natives que nous pouvons mettre à profit à la fois sur l’infrastructure - stockage, bases de données - pour déployer nos nouveaux services plus rapidement et au-dessus de cela des services à valeur ajoutée et pour nos clients, l’intérêt, c’est de pouvoir les aider où qu’ils se trouvent. Anaplan fournit les outils de planification dont les utilisateurs métiers ont besoin, mais nous prenons aussi en compte les besoins en infrastructure des utilisateurs ».