La célébration du premier anniversaire d'Internet Explorer 7 sur le blog consacré au navigateur par Microsoft donne lieu à un torrent de critiques déversées par de nombreux utilisateurs, transformant le blog en cahier de doléances. Dans un billet intitulé « la première année d'IE7 », le chef de projet Tony Chor souligne que le cap des 300 millions d'utilisateurs vient d'être franchi, « ce qui place le navigateur en deuxième position en termes de popularité derrière IE6. IE7 est déjà premier aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. » Tony Chor se félicite également de l'efficacité du filtre anti-phishing du navigateur, qui bloquerait 900 000 attaques chaque semaine. Par ailleurs, le chef de projet souligne que le nombre d'appels au service d'assistance consacré par Microsoft à IE7 a diminué de 20% depuis un an, « signe que le produit est plus stable et pose moins de problèmes que la version précédente ». Il se fait en revanche plus laconique sur la prochaine version du navigateur, se contentant d'inviter les lecteurs à venir s'enquérir « de plus d'informations dans les prochaines semaines ». Une phrase à mettre en parallèle avec l'engagement pris par Bill Gates en mars 2006. Celui-ci reconnaissait que les six ans séparant les deux dernières versions d'Internet Explorer constituaient un intervalle trop long et indiquait que, dorénavant, Microsoft publierait une nouvelle édition d'IE tous les neuf à douze mois. « Bravo. [Depuis le lancement d'IE7] Firefox est passé en version 2.0 et la bêta 3.0 est disponible, Safari est lancé en 3.0 et est utilisable sur Windows. Voyons...six ans pour IE7, donc vous prévoyez de sortir IE8 pour, mettons, 2012 ? », s'interroge un lecteur dans l'un des nombreux commentaires sarcastiques accompagnant le billet de Tony Chor. D'autres stigmatisent le nombre de problèmes liés à la sécurité qui ont surgi au cours de l'année écoulée. Mais plus que tout, ce sont les développeurs Web qui montent au créneau : « Plutôt que de se féliciter inutilement, est-ce que Microsoft va admettre sa défaite et laisser le développement aux personnes qui se soucient vraiment du Web et savent faire cela correctement ? » se demande un internaute. « J'ai perdu tant d'heures à adapter des sites pour ce navigateur, alors qu'ils fonctionnent sans qu'il soit nécessaire d'y apporter la moindre modification sur n'importe quel autre browser », poursuit-il. La critique revenant le plus fréquemment concerne le manque de proximité que Microsoft entretient avec la communauté, comme le souligne ce créateur de start-up : « Je peux vous dire que mon équipe n'utilisera pas Silverlight, ne concevra pas de gadget Live, ne s'intéressera pas aux outils de recherche de Microsoft. Et la raison repose sur IE, parce que [l'éditeur] néglige les relations qu'il tisse avec nous. Jusqu'à ce que cette relation soit réparée, rien ne changera. »