Les clouds seraient alors partiellement ouverts, au mieux. Optimiste, il pense qu'il y a « une chance, en insistant, d'arriver vers un cloud unique et universel ». Mais il souligne d'autres risques de perturbation : les régulations gouvernementales, de la lutte contre le piratage par les industries du divertissement, ou bien des pays craignant l'hégémonie nord-américaines et qui voudraient créer leurs propres clouds.

Des études peu pertinentes sur les effets d'Internet

Le centre de recherche Pew ne s'est pas contenté d'étudier le rôle du cloud et d'Internet, il s'est aussi intéressé de près à comment le web réduisait peut-être l'intelligence ou redéfinissait les relations sociales et le partage de données personnelles.

Sur la possibilité d'une intelligence décroissante, le centre a conclu que les caractéristiques personnelles des individus déterminaient leurs usages du web. Entre une utilisation à vocation de recherche, d'exploration et d'apprentissage, et une autre consistant à accepter le premier résultat offert par un moteur de recherche, tout cela dépendrait en effet de l'éducation des individus, et non pas de la technologie. C'est donc un résultat quelque peu couru d'avance et n'apportant pas un intérêt particulier à l'avancée des recherches dans le domaine. Pour les interactions sociales, les interviewés ont déclaré qu'Internet ne leur avait pas nuit, et qu'ils réalisaient que le réseautage social ne menait pas à des amitiés particulièrement approfondies. Pour autant, les jeunes adultes sont fortement critiqués pour le dévoilement de leurs informations personnelles, et l'étude montre que ce partage n'est pas en voie d'extinction. Ces pratiques, d'après Lee Rainie, seraient en effet bien installées dans les habitudes.