La crise sanitaire Covid-19 a, comme chacun sait, eu un impact considérable sur l'activité économique. La plupart des entreprises ont bien sûr tenté de répondre à cette crise. Une étude menée par The Harris Poll pour Google s'est penchée sur les réponses numériques des entreprises industrielles dans sept pays dont la France. L'Hexagone a d'ailleurs des particularités. 95 % des répondants confirment que la crise a eu un impact sur leurs process d'approvisionnement ou de fabrication, 46 % qu'il y a eu perte de productivité et 44 % baisse des ventes. D'autres impacts sont mentionnés : augmentation des délais de livraison (39 %), baisse de la demande globale des clients (35 %), pénuries de main-d'oeuvre (34 %) et incapacité à maintenir un environnement de travail sûr (33 %). En France, la baisse des ventes est en tête (39%) devant la pénurie de main d'oeuvre (37%) et enfin la perte de productivité (32%) alors qu'en Allemagne cette dernière concerne 54 % des entreprises répondantes. Au niveau mondial, 82 % estiment cependant est aujourd'hui davantage prêts à affronter une nouvelle crise du même genre, la France étant dans les plus pessimistes avec 78 % (Allemagne : 86% ; Etats-Unis : 94%).

Les process sont perturbés dans 77 % des cas (73 % en France), d'abord à cause de l'incapacité à collaborer efficacement avec les partenaires de la chaîne de valeur (41 %), l'incapacité à collaborer efficacement avec les employés (40 %) et le manque de technologie adéquate pour opérer sans un nombre important de travailleurs sur site (39 %). En France, la principale difficulté mentionnée est l'insuffisance des technologies disponibles pour éviter de recourir à un grand nombre de travailleurs sur site (39%) devant l'impossibilité de faire revenir les travailleurs dans un environnement sûr sur le plan sanitaire (36%) et l'incapacité de maintenir leurs sites en ligne à cause d'une forte demande (36%).

Pour contrer la crise, 76 % des répondants ont accru leur recours au numérique, notamment aux technologies dites « de rupture » (cloud, intelligence artificielle (IA), analyse des données, robotique, impression 3D, Internet des objets et réalité augmentée ou virtuelle). Au niveau mondial, sont en tête : l'analyse de données (46 %), les outils de productivité numérique (43 %) et les plateformes de cloud public (42 %). La France se distingue par un faible recours aux outils d'analyse de données (33 % seulement des répondants), seule la Corée du Sud faisant moins bien. A l'inverse, la France a beaucoup misé sur le cloud (45%), les Etats-Unis (51%) et l'Allemagne (46%) étant cependant devant elle.