Après la nomination des 18 membres par décret en Conseil des Ministres (cf encadré), le Président de la République a officiellement installé le Conseil National du Numérique. Dans son discours, il a défini le rôle et les moyens du CNN « donner son avis et formuler des recommandations sur tout projet réglementaire ou législatif qui a un impact sur les acteurs de l'Internet ». Il n'y aura pas de sujets tabous à souligner le chef de l'Etat, de la taxe Google au dumping fiscal. Le dialogue doit permettre d'éviter les malentendus ou les erreurs. Il a pris deux exemples, Hadopi qui selon lui « n'est pas une fin en soi, mais un moyen » de respecter le droit de propriété intellectuelle des créateurs. Il se déclare « prêt à une discussion sur Hadopi 3 ». L'autre exemple est la politique de suppression de certaines niches fiscales qui ont eu un impact sur certaines aides pour les entreprises innovantes.

Réponses aux critiques et internationalisation du CNN

Nicolas Sarkozy a répondu aux critiques naissantes sur la composition du CNN, « on nous a reproché qu'il n'y avait pas de représentants des consommateurs ou des gens du contenu, ils sont déjà représentés. Le CNN donne un éclairage du monde professionnel ». Les associations de consommateurs et des ayants droits se sont émues de ne pas faire partie du Conseil et ont rebaptisé le CNN en « Medef du Numérique ».

Concernant la direction du Conseil, les membres comme convenus éliront leur président. Le chef de l'Etat a confirmé par ailleurs que l'Internet serait au menu du sommet du G8 à la fin du mois de mai prochain. En amont, il réunira le 24 et 25 mai à Paris les acteurs de l'Internet pour un forum pré G8 pour nourrir la réflexion des chefs d'Etats réunis à Deauville.