Grand consommateur de calculs informatiques, le Département de l'Energie (DOE) américain se retrouve parfois avec des temps morts durant lesquels les super-ordinateurs de ses laboratoires ne sont plus utilisés. Pour leur éviter de rester inactifs et de consommer de l'électricité inutilement, le DOE annonce, chaque année, un quota d'heures-machines mis à la disposition des universités et entreprises privées à des fins de recherche fondamentale. Lancé en 2003 avec seulement cinq millions d'heures, ce programme INCITE (Innovative and Novel Computational Impact on Theory and Experiment) devra répartir 95 millions d'heures cette année entre 45 projets. Parmi ceux-ci, onze émanent de sociétés privées telles que Boeing, Dreamworks ou Procter & Gamble. Le reste allant à des universités ou à d'autres laboratoires gouvernementaux. En contrepartie de ce don de temps-machine, tous les résultats obtenus devront être rendus publics.