Ingénieur-entrepreneur, ingénieur-financier, ingénieur-manager, ingénieur-master... ceinture et bretelles! Des futures générations de cadres techniques, on ne pourra plus dire qu'il leur a manqué, durant leurs études, l'occasion de se frotter à la réalité économique. Rares sont les écoles d'ingénieurs qui ne cultivent cet esprit d'ouverture, à coup de partenariat avec les cursus de gestion, doubles diplômes à la clef. L'INT (1400 étudiants) a donné le ton, depuis bientôt 25 ans, en regroupant les étudiants des deux filières (Télécoms, management) sur un même campus et autour de projets communs. L'institut d'Evry y ajoute depuis peu la possibilité de décrocher un diplôme étranger (polytechnique de Madrid, Dublin University). A l'EISTI (Cergy-Pontoise), les élèves-ingénieurs en informatique peuvent, en troisième année, suivre en parallèle l'un des troisièmes cycles de l'université Paris-Dauphine (DEA Finances, maths appliquées et sciences sociales, DESS d'actuariat ou ingénieur financier dans le domaine de l'assurance). A Lille, l'Ecole Centrale et l'ESC ont accueilli en septembre 2003 leur première "promo" commune (50 admis pour 250 candidats) de futurs ingénieurs-managers (cinq ans d'études). A Paris, l'Ecole centrale d'électronique (ECE) a renforcé ses liens avec le Conservatoire national des arts et métiers afin d'envoyer les élèves de seconde année du cycle ingénieur, suivre les cours de conduite de projet de la chaire de génie logiciel du CNAM, là encore certificat à la clef. A Paris encore, l'Isep mise à la fois sur la préparation au management, avec le Club CPA entrepreneurs qui accompagne les projets des élèves de seconde année, et sur l'expansion internationale, via les doubles diplômes préparés avec les universités de Darmstadt en Allemagne, de Chalmers en Suède, de Belgrano en Argentine. Après le premier master of Science en technologies de l'information (accrédité par la Conférence des grandes écoles) ouvert fin 2002, en février 2004, l’école lance un nouveau mastère en électronique et télécommunications, enseigné intégralement en anglais, avec deux options: intégration de systèmes monopuce, télécommunications et réseaux sans fil. A Sup de Co Montpellier, parmi les 200 inscrits aux divers MBA (dont 13% issus de cursus ingénieurs, notamment ceux de l'ESIEA, à la faveur d'un partenariat conclu entre les deux écoles), une quinzaine d'étudiants prépare cette année le MBA accrédité par l'université de Birmingham. A Metz, c'est une université américaine, Georgia Tech (classée 4ème dans le domaine technologique, après MIT, Stanford et Berkeley) qui a pris l'initiative de proposer aux élèves-ingénieurs français et européens de préparer un diplôme américain sans traverser l'atlantique. A Georgia Tech Lorraine, une centaine d'étudiants (65% de français, de Supelec, Ensam, Enseeiht, etc; 35% venus d'ailleurs dont 20% d'américains) décroche le Master of Science ou poursuit vers le PhD (doctorat).