Presque deux ans après avoir subi le rachat de Peoplesoft, qu'il avait fondé en 1987, par Oracle, Dave Duffield revient sur le devant de la scène en présentant officiellement son nouveau bébé : le PGI Workday. A la manière de ce qu'il avait fait avec Peoplesoft, Dave Duffield entend séduire les entreprises avec un produit façonné ex nihilo, sans rachat ni partenariat. Workday tentera de se démarquer des deux Goliath du progiciel de gestion intégré que sont SAP et Oracle en s'appuyant exclusivement sur une offre hébergée. Fini, donc, les briques installées sur les postes des entreprises et place à l'utilisation à la demande et en ligne à la manière de Salesforce. Sur son site, Workday affiche ainsi la couleur : "les applications pour entreprise n'ont pas été conçues pour l'environnement dynamique d'aujourd'hui". Comprendre : Oracle et SAP reposent sur des technologies datées. A la place, le dernier né de Dave Duffield utilise des technologies et concepts en vogue : services Web, XML, SOA. Au final, quatre entités devraient voir le jour. La première d'entre elles, théoriquement disponible dans les prochains jours, concernera les ressources humaines. Elle sera suivie, en 2007, par les briques de gestion financière (comptabilité, dépenses, budget, etc.), gestion des ressources puis des revenus (ventes, factures, comptes clients, etc.) Dave Duffield ne sera pas seul dans cette aventure puisque l'entoure la fine fleur de l'équipe qui dirigeait Peoplesoft avant l'offensive d'Oracle. Ameel Bhusri, le cofondateur de Workday, s'occupait ainsi de la stratégie de l'éditeur entre 1993 et 2004 ; Ken Morris, CTO de Workday, avait cofondé Peoplesoft avec Dave Duffield ; Mike Duffield, vice-président ventes, était déjà en charge des ventes chez Peoplosoft ; et Stan Swete, vice-président produits et technologie, dirigeait le développement des applications financières et GRC.