Le Mouvement pour une union nationale et collégiale des informaticiens (Munci) essaime sur le terrain syndical. L'association d'informaticiens a en effet entériné samedi, lors de son assemblée générale, la décision de créer un syndicat de branche en marge du Munci. Objectif de cette nouvelle structure, dont le nom n'a pas été dévoilé : la défense des intérêts collectifs chez les prestataires de services informatiques. « Concrètement, nous souhaitons fédérer les salariés et les indépendants des sociétés de prestations intellectuelles (conseil, ingénierie, informatique...) relevant de la branche Syntec », explique Régis Granarolo, président du Munci. Aujourd'hui, un nouveau club professionnel se créé chaque mois en France et en Europe, et de plus en plus de salariés souhaitent s'investir dans les élections des IRP (institutions représentatives du personnelles : délégués syndicaux, délégués du personnel, comités d'entreprise) de leurs sociétés. » Une nouvelle répartition des tâches devrait donc rapidement voir le jour entre le Munci et ce nouveau syndicat, dont les statuts sont en cours de d'analyse. En l'occurrence, un certain nombre de missions - notamment d'assistance juridique et de lobbying - lui seront dévolues. « Notre syndicat fonctionnera sur le même principe de démocratie participative que l'association, précise Régis Granarolo. Nous nous sommes par ailleurs rapprochés de l'Unsa (Union nationale des syndicats autonomes), et nous réfléchissons d'ores et déjà à l'opportunité de fusionner à terme avec un autre syndicat professionnel ». De son côté, le Munci entend renforcer son rôle d'information et de conseil auprès de ses adhérents. En particulier, le premier exemplaire d'une lettre de veille professionnelle, destinée à paraître à échéance trimestrielle, leur sera envoyée d'ici quelques semaines. De la même manière, un programme d'ateliers et de conférences thématiques est en cours de finalisation. L'association entend, en outre, renforcer son partenariat avec les éditeurs, pour permettre à ses membres d'accéder à des formations à moindre coût. Enfin, l'une de ses priorités sera cette année la création d'une cellule Emploi, assurant un suivi des offres et des recruteurs (lutte contre la discrimination à l'embauche, sociétés à conseiller ou au contraire à éviter...).