C'est un succès de fin de carrière pour le Nexus One de Google. Tim Bray de chez Google, a constaté dans un billet de blog intitulé "Un peu trop populaire", que la demande de la part des développeurs pour ce smartphone restait particulièrement importante. Il indique, "il y a deux semaines, nous avons convenu que les développeurs enregistrés pourraient acheter des Nexus One débloqués via leur page d'éditeur sur Android Market. Nous pensons que c'est une bonne plate-forme de développement et un bon mobile. Apparemment, vous êtes d'accord. Un peu trop d'entre vous, en fait. Nous avons fait exploser le stock initial en peu de temps, et il y a des reports de commandes chez HTC, qui fait du bon travail face à un succès fulgurant et malgré une pénurie mondiale de matrices actives Oled. Tout le monde reconnaît qu'il est important pour notre plate-forme de mettre des mobiles entre les mains des développeurs. On travaille donc sur le réapprovisionnement."

Une déception rapide après un bref emballement médiatique

Début 2010, Google avait lancé en fanfare son smartphone Nexus One, fabriqué par le taiwanais HTC. Inaugurant Android 2.1, le Nexus One était doté d'un processeur Qualcomm Snapdragon à 1 GHz, d'un écran 800 x 480 pixels et pouvait être vendu directement sur le site de Google sans passer par un opérateur mobile spécifique. Le géant de Mountain View a même bénéficié du soutien imprévu de Linus Torvalds, le père de Linux, qui a appelé le Nexus One "un vainqueur". Mais après les premières semaines d'euphorie, une période de confusion a rapidement suivi, les acheteurs ne sachant pas qui contacter pour les problèmes de support technique. Et Google a pâti de sa stratégie globale qui aboutissait à concurrencer les fabricants de mobiles qui utilisent sa plateforme Android. Peu de temps après que la commercialisation du terminal, Google a reçu un choc lorsque les premiers utilisateurs du Nexus One ont signalé une panne généralisée sur le réseau de l'opérateur T-Mobile. Google a ensuite été poursuivi en justice par la famille de l'écrivain de romans de science-fiction Philip K. Dick concernant l'utilisation du nom de Nexus One. dans le roman "a quoi rêvent les moutons électriques", les nexus sont en effet des androids à la durée de vie limitée.

Des ventes modestes

Au final, les ventes auraient été faibles. L'institut de recherche sur les mobiles Flurry indiquait en mars dernier que Google avait vendu seulement 135 000 Nexus One au cours des deux premiers mois contre un million pour les Droid de Motorola et les iPhone d'Apple. Pendant ce temps, les opérateurs tels que Sprint ou Verizon ont déclaré qu'ils ne lui apporteraient pas leur soutien.

Illustration : Nexus One (D.R.)