Le parlement européen vient de rejeter le projet de directive qui vise à obliger les FAI et les opérateurs télécoms à stocker, jusqu'à trois ans, les données des communications téléphoniques fixes, mobiles ou VoIP – émetteur, destinataire, temps, date, durée et lieu d'émission. Cette directive avait été proposée par le Royaume-Uni, l'Irlande, la Suède et la France pour lutter contre le terrorisme. Le Parlement a jugé cette solution disproportionnée, inefficace et allant contre le principe de présomption d'innocence. Cette décision est largement approuvée par les professionnels du secteur. Les FAI et les opérateurs espèrent que la Commission européenne prendra acte de l'avis du Parlement et souligne les bouleversements économiques qu'une telle loi provoquerait. C'est toute la structure actuelle des FAI et opérateurs qu'il faudrait revoir, et l'investissement dans des outils de stockage serait impressionnant. Le dossier est donc reparti vers la Commission européenne, mais le Parlement espère bien avoir son mot à dire dans de nouvelles propositions attendues pour les mois de juin ou juillet.