Sous pression depuis quelques années déjà, le secteur de la santé doit passer de l'âge de pierre à l'ère des nouvelles technologies en vitesse accélérée. Après l'informatisation des médecins, une mise en place laborieuse du dossier médical partagé (DMP) et autres initiatives gouvernementales pour favoriser la coordination des soins, c'est au tour des portails de s'intéresser à ce secteur. Suite à une enquête IPSOS commanditée par Orange, l'opérateur français annonce en effet la création d'un nouveau service, Orange Healthcare, et rejoint ainsi les nombreuses autres initiatives qu'on voit apparaitre à travers le monde (Revolution, portail américain dédié à la santé, moteur spécifique pour les informations de santé dans la prochaine mouture du moteur de recherche de Microsoft, etc.). Les services d'Orange Healthcare n'ont pas encore été détaillés mais nul ne doute qu'ils répondront aux besoins de communication apparus dans l'enquête IPSOS. Selon l'enquête, Internet pourrait en effet devenir un média privilégié pour nombre d'opérations entre patients et médecins. Les patients interrogés estiment qu'il devrait leur permettre de prendre de rendez-vous avec leur médecin (41%), de localiser un professionnel de santé (39%), de consulter des renseignements sur leurs droits (39%), de suivre et de transmettre des données sur leur santé (37%), de communiquer par e-mail avec leur médecin (36%) ou de gérer l'état de leur remboursement (34%). Coté médecins, Internet permettrait d'enrichir leur diagnostic par la recherche d'informations (70%), d'échanger avec d'autres médecins ou de partager des données (71%), d'alléger leurs tâches administratives (65%), d'obtenir des informations sur leurs patients (54%) ou encore de communiquer avec eux (53%). Bref, autant de besoins qu'Orange Healthcare ne manquera pas d'adresser. La croissance annuelle du secteur de la santé étant estimée entre 15% et 20% pour les cinq années à venir (source : Orange European Survey), ce nouveau service devrait représenter un potentiel de croissance très significatif pour l'opérateur français.