« Avec la CVA, écrivent les signataires de la lettre, vous allez fortement pénaliser, et souvent mettre en péril, les entreprises de petite taille que vous dites - à juste titre - vouloir défendre, aider, protéger : celles qui ont la plus forte valeur ajoutée (80% du CA en moyenne pour les « gazelles » du secteur de l'édition de logiciel, de l'ingénierie, du conseil, de la formation, du numérique...) ; celles qui génèrent le plus de croissance (4 à 6 fois le taux de croissance du PIB), celles qui créent des emplois qualifiés et qui sont exposées à une forte concurrence internationale. » Pour bien se faire comprendre, Jean Mounet et les autres opposants à cette réforme donnent l'exemple d'une SSII de 100 personnes, qui aurait « un chiffre d'affaires de 7 millions d'euros, une marge de 3% et une valeur ajoutée représentant 80% du CA ». Avec le projet de réforme, sa taxe professionnelle passerait de 4 000 à 50 000 euros. De conclure : « Ainsi près de 25% de sa marge se trouveraient absorbés par ce nouvel impôt, la privant d'autant de moyens pour investir en Recherche & Développement, embaucher et se développer. » Au début du mois, c'est Laurence Parisot qui dénonçait un « impact manifeste, patent, sur toutes les entreprises qui, aujourd'hui, font moins de 7,6 millions d'euros de chiffre d'affaires », si le projet de réforme passait en l'état. L'une des propositions de ces dirigeants patronaux est bien sûr de plafonner le taux de la CVA ainsi que le pourcentage de valeur ajoutée sur lequel il s'applique.