La pluie battante qui sévit actuellement sur l'Hexagone n'aura pas eu de conséquences sur l'ampleur de la mobilisation de la communauté scientifique. Dans la capitale, ils étaient entre 3 000 (selon la police ) et 5 000 chercheurs (selon SLR - Sauvons la recherche ) à participer à la marche de tous les savoirs organisée par les associations SLR, SLU (Sauvons l'Université) et les principaux syndicats de la recherche et de l'enseignement supérieur. Le mouvement organisé en réaction à l'annonce des grandes lignes de la réforme du CNRS par la ministre de la Recherche Valérie Pécresse, a également rassemblé de nombreux chercheurs en région : ils étaient 600 à Toulouse, 500 à Marseille, 400 à Bordeaux et à Montpellier. Le syndicat SNTRS-CGT se félicite du succès de la mobilisation. « Le mouvement est comparable à celui de 2004, année marquée par des suppressions de postes et des gels de budget, signale Daniel Steinmetz, délégué syndical de la SNTRS-CGT. Les chercheurs sont inquiets pour leur avenir et s'attendent à des dégradations de leurs conditions de travail : d'ici trois ou quatre ans, l'ANR (Agence nationale de la recherche) préconise notamment l'emploi de 70 % de contrats en CDD ». Un message qui paraît insoutenable aux yeux des jeunes docteurs et de l'ensemble de la communauté scientifique, au regard du nombre élevé de manifestants.