Ecrasement, désabonnement sauvage, slamming. Trois termes qui désignent une même réalité contre laquelle les fournisseurs d'accès à Internet - à la fois victimes et bourreaux - ont décidé de se mobiliser. Vilipendé par l'Arcep dès le mois de janvier 2007, le slamming consiste pour un FAI à venir écraser à tort la ligne ADSL d'un abonné pour la remplacer par ses propres services, sans que le client n'ait effectué la moindre démarche. Il en résulte une suspension de service pour l'internaute qui, marri, n'a plus qu'à entamer des démarches pour voir son abonnement originel remis en place. Si le slamming est parfois la conséquence d'une erreur technique - involontaire donc -, il est fréquent qu'il soit l'illustration de viles pratiques commerciales. C'est pour éviter ce genre de pratiques et pour en minimiser les fâcheuses conséquences que les FAI ont répondu à l'appel lancé par l'Arcep et signé une convention les liant à France Télécom. En paraphant ce document, ils s'engagent à défaire, dans les meilleurs délais, ce qui a injustement été fait. En pratique, un internaute qui constaterait un écrasement sauvage de sa ligne sera en droit de voir son abonnement remis en place en trois jours, sans frais. Pour lui éviter de jongler entre plusieurs interlocuteurs, l'ensemble des démarches s'effectuera avec son seul FAI. Charge à ce dernier de contacter France Télécom et le fournisseur d'accès ayant procédé au désabonnement non sollicité. Et pour mieux dissuader les FAI de prendre l'habitude de s'adonner à cette regrettable manie, la convention qu'ils ont signée prévoit que l'opérateur indélicat devrait verser 300 € à son concurrent lésé.