Cela fait près d'une semaine que les informaticiens du GIE (Groupement d'intérêt économique) Exa (360 salariés) sont mobilisés, dans le Sud de la France. Le mouvement, qui a démarré le 18 novembre, a rassemblé plus d'une centaine de grévistes sur les sites d'Exa à Albi, Rodez, Maurin et Montpellier. Leurs revendications portent principalement sur la question des salaireset sur le contexte difficile issu du regroupement des trois entités. « Depuis la fusion des trois entreprises Apis-Crédit Agricole, Exaprod et Inforsud, le GIE assure l'informatique de huit caisses régionales du Crédit Agricole, expose Philippe Benacquista délégué syndical CGT d'Exa. Or, à métier et ancienneté comparables, les écarts de salaire sont en moyenne de 30% en défaveur des bassins d'emploi tarnais et aveyronnais. Plus de la moitié de l'effectif est concerné par cette discrimination. ». 5 000 € brut répartis de façon égalitaire En réaction, une enveloppe de 0,95 % du budget d'Exa, équivalent à 5 000 € brut par an, à effet immédiat, et répartie de façon égalitaire, a été demandée à la direction, de même qu'une politique de rattrapage des salaires sur 3 ans. En plus de l'harmonisation des rémunérations, les syndicats demandent à ce que les accords signés au mois de juin 2008 restent en vigueur tels que prévus initialement. Ils dénoncent également un contexte difficile de fusion et une mauvaise organisation du travail. « Les nouveaux process liés au nouvel ensemble sont générateurs de stress, et pèsent lourdement sur la santé physique et morale des salariés », ajoute Philippe Benacquista. La direction a finalement décidé de participer aux négociations dès ce matin. Mais l'appel à la grève a tout de même été maintenu.