Depuis janvier 2006, le tarif journalier des prestations des SSII a augmenté de 3,2%. Signe, selon la place de marché HiTechPros, d'une reprise confirmée, marquée par un relatif équilibre entre l'offre et la demande. Sans réelle inflation, donc. De fait, sur les neuf premiers mois de 2006, la demande de prestations a progressé de 28% par rapport à la même période de 2005 et de 63% par rapport à 2004. En même temps, les SSII ont beaucoup embauché. Après sept mois d'équilibre quasi parfait entre l'offre et la demande, en août et septembre, l'offre d'assistance technique (des SSII qui ont anticipé) est légèrement supérieure à la demande de renfort des entreprises. Un décalage temporel lié "au temps nécessaire pour placer les nouvelles ressources sur des projets", avance l'analyse de HiTechPros. Sans surprise, les profils qui profitent de la reprise sont ceux qui interviennent sur les chantiers relevant des nouvelles technologies (java, serveurs d'applications, architectures Web, etc.) pour lesquels la demande de renfort a progressé de plus de 60% par rapport à 2005 (28% de la demande globale, contre 22% en 2004). La demande a de même progressé fortement pour le "consulting" (+58% entre 2005 et 2006) qui représente 13% de la demande globale. Les chantiers "mainframe" ne sont pas en reste avec une progression significative de 44% entre 2005 et 2006 (7% de la demande globale). Et les projets "client-serveur" suscitent une hausse de la demande de 41%. Le secteur bancaire mène la demande La reprise est surtout bien marquée pour le secteur banques-finances qui représente 43,9% de la demande de prestations (37% en 2005). Second dans la clientèle des SSII, le secteur assurances ne pèse que pour 11,5% dans la demande de prestations. A l'inverse du secteur bancaire, la part du secteur public-administration régresse (de 8% de la demande en 2004 à 4,7% en 2006), de même que celle des télécoms (6,9% en 2006, contre 10,3% en 2004) ou encore celle du secteur "transports" (1,6% en 2006 contre 4,2% en 2004). Un rattrapage pour les uns, une pause pour les autres. Ce qui explique notamment la bonne tenue de la demande de prestations autour des mainframes (les grands silos des établissements bancaires).