A la faveur d'une concurrence toujours plus forte des fabricants de mémoires flash, et de ventes de PC et de matériel électronique grand public sans cesse croissantes, les prix des disques durs dégringolent. C'est ce que révèle une étude publiée hier, 7 novembre, par iSuppli. Deux chiffres confirment cette tendance : le prix moyen des disques durs pour ordinateur portable est passé de 86 $ au troisième trimestre 2006, à 53 $ un an plus tard ; même constat pour les disques destinés aux desktops, dont le tarif recule de 52,75 $ à 51 $ sur la même période. Le premier facteur permettant d'expliquer cette tendance repose sur le nombre d'exemplaires écoulés par les constructeurs. Alors que 114 millions de disques durs ont trouvé un acquéreur au T3 2006, ils étaient 134 millions un an plus tard. Soit une progression de 21%. Une demande à la hausse, qui s'accompagne d'une intense concurrence entre les six principaux fabricants (Seagate, Western Digital, Hitachi, Fujitsu, Toshiba et Samsung). « Si l'un d'entre eux diminue le prix d'un modèle, tous les autres suivent le mouvement », commente l'étude d'iSuppli. Parallèlement, le prix des mémoires flash, dont les capacités de stockage doublent tous les six mois pour une facture inchangée, oblige les constructeurs de disques durs à s'adapter en révisant à la baisse leurs grilles tarifaires. Néanmoins, la concurrence des mémoires Nand ou NOR, reste limitée et ce ne sont pas les disques SSD (reposant entièrement sur de la mémoire flash), présentés parfois comme les successeurs naturels des supports de stockage optiques, qui remplaceront ces derniers. Les SSD souffrent en effet d'un coût prohibitif (entre 7 $ et 10 $ par Go, contre 0,2 $ à 0,3 $ pour les disques optiques) et d'une durée de vie cinq fois inférieure à leurs concurrents traditionnels.