Les principales craintes des sociétés de services ne concernent pas leur activité à court terme mais leur manque de visibilité sur le moyen terme. Les chiffres d'affaires 2009 pourraient en effet être pénalisés par l'incapacité de certaines entreprises clientes à financer leurs petits projets. « A partir de mars, lorsque les bilans 2008 seront mieux connus, les banques seront peut-être amenées à faire de nouveaux arbitrages, ce qui peut conduire à l'annulation ou au report de certains projets », commente Olivier Bouderand. Environ 20% des adhérents du 3SCI ont répondu à l'enquête. Si les résultats permettent de considérer 2009 autrement que comme une « annus horribilis », le syndicat professionnel est le premier à reconnaître qu'il existe bien un risque de « distorsion » entre ces données plutôt rassurantes et la réalité : « il est possible que les sociétés qui ont répondu soient les mieux portantes, sachant que celles qui sont en difficulté avec leur banque n'ont pas envie de s'en vanter », conclut Olivier Bouderand. Dans tous les cas, le message est porteur d'au moins une bonne nouvelle : en 2009, être une « petite » SSII ne sera pas forcément un handicap...