Les société tunisiennes n'attendent pas d'être démarchées mais viennent se présenter directement. En démontrant leurs compétences, elles soulignent que le facteur coût n'est plus le seul argument pour les sociétés françaises qui envisagent de passer à l'offshore. Le différentiel de salaires est quand même de 30 à 50% note l'un des membres de GetIT. « Ce différentiel de coûts, c'est toujours le facteur déclencheur d'une décision de offshore appuie Jean-François Renault, consultant chez Offshore Boosting. Toutefois, ce n'est pas le seul argument. Il y a les coûts directs, les économies sur salaires, et les coûts indirects. Dans cette dernière catégorie, figure par exemple le « time to delivery ». En passant en offshore, certains projets sont réalisés plus vite, 18 mois au lieu de 36 par exemple. C'est également bénéfique en terme d'organisation de la DSI et de l'entreprise. » Le potentiel de l'offshore est de toute façon est considérable. L'offshore, ou sa variante le nearshore, représentent 4,8% du marché des logiciels et services en France (soit 1,2 milliards d'euros selon le cabinet PAC, dont 10 à 15% se porte vers le Maghreb), contre 20% en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. La crise a eu son effet. Des projets de développements ont été stoppés en France comme dans leurs prestataires en offshore. En revanche des activités en pleine ascension en France, comme la TMA ou l'infogérance, ont un effet positif sur les sociétés spécialisées.