Le contrôle de la déforestation et de la reforestation serait le premier bénéficiaire de l'utilisation d'outils numériques avec une diminution de 5,86 Md de tonnes de gaz à effet de serre. Mais la Gesi a identifié quatre cibles qui réunissent trois critères essentiels pour son industrie : la réduction potentielle de l'empreinte carbone, une opportunité de marché et, enfin la faisabilité. Ces cibles sont les bâtiments intelligents, des moteurs industriels optimisés, des réseaux électriques intelligents et une chaîne logistique optimisée. « Nous ne sommes ni un lobby, ni un groupe de travail technologique, rappelle Luis Neves à propos de la Gesi. Notre rôle est de faire comprendre comment les TIC peuvent accompagner toutes les autres industries à progresser en matière de développement durable. » L'association s'intéresse d'ailleurs à ce dernier au travers de ses trois volets : environnemental, bien sûr, mais aussi social et économique. La Gesi compte 26 membres parmi lesquels Alcatel-Lucent, AT&T, BT, France Telecom, HP, Microsoft, Motorola, Nokia, Sun, mais aussi le WWF et le Carbon disclosure project. Elle est par ailleurs partenaire avec plusieurs émanations de l'ONU, le World business initiatives for sustainable development, World Resources. « Au départ, nous étions très centrés sur l'Europe, raconte Luis Neves, mais aujourd'hui nous nous ouvrons au reste du monde. Nous préparons un document pour une politique globale en la matière et dès qu'il sera prêt, en mars, nous commencerons une tournée auprès des gouvernements américain et européen. Puis, j'irai en Chine en février. Aujourd'hui, personne ne met les TIC au programme de l'environnement. Or, il faut que les politiques prennent conscience qu'il faut le faire. Et vite. »